Brevets : derniers arguments en Californie pour Apple et Samsung

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Apple et Samsung , le 30 juillet 2012 (Photo : Beck Diefenbach)

[30/04/2014 06:13:53] San José (Etats-Unis) (AFP) Les avocats d’Apple et Samsung ont échangé leurs derniers arguments mardi devant un tribunal californien, lors de l’ultime audience d’un procès opposant les deux géants des smartphones, qui s’accusent mutuellement de violation de brevets.

“Apple ne peut tout simplement pas laisser tomber ses innovations”, a plaidé devant les jurés du tribunal de San José l’avocat du groupe américain Harold McElhinny. “Nous voilà maintenant avec 37 millions d’infractions et nous comptons sur vous pour obtenir justice”, a-t-il lancé, faisant référence aux 37 millions de smartphones et de tablettes violant les brevets de l’américain –selon Apple– que Samsung aurait vendus aux Etats-Unis.

Les avocats d’Apple réclament à ce titre plus de 2 milliards de dollars de dédommagements.

Mais pour le camp adverse, ce nouvel épisode judiciaire opposant les deux géants des smartphones aux Etats-Unis n’est que le résultat de la “guerre sainte” qu’Apple mène contre le système d’exploitation Android de Google, et qui équipe –entre autres– les appareils Samsung. “Nous n’accusons pas Google”, a assuré l’avocat de Samsung Bill Price. “Nous disons qu’ils ont développé leur système de manière indépendante et qu’ils n’ont pas commis d’infraction. Et Samsung n’a pas copié”, a-t-il poursuivi.

Android s’est imposé comme le premier système d’exploitation sur le marché mondial des smartphones comme des tablettes, détrônant iOS, le logiciel qui fait tourner l’iPhone et la tablette iPad d’Apple. Google laisse toute une série de fabricants utiliser Android, mais Samsung, premier fabricant mondial de smartphones, est le plus en vue.

Le lancement du premier iPhone en 2007 a profondément bouleversé le marché des smartphones et amené Samsung à déplorer “la différence existant entre la terre et le paradis”, a raillé l’avocat d’Apple. Le marché américain s’est vite résumé à un duel entre Apple et Samsung et le sud-coréen a copié la technologie de l’iPhone pour gagner des ventes qui seraient autrement allées au groupe américain, a-t-il accusé.

Les avocats de Samsung ont de leur côté souligné que les technologies en question dans ce procès n’équipaient pas les iPhones et que les utilisateurs étudiaient de nombreux aspects avant de choisir un appareil plutôt qu’un autre.

Les deux groupes s’accusent mutuellement devant un tribunal de San José, en Californie, de violations de brevets sur une série de modèles de téléphones et de tablettes, dont l’iPhone 5 du groupe américain et le Galaxy S3 du sud-coréen, sortis tous les deux en 2012. Les audiences se tiennent dans le même tribunal de la Silicon Valley et devant la même juge, Lucy Koh, que pour deux autres procès très suivis en 2012 et 2013, qui s’étaient soldés par 930 millions de dollars d’amendes pour Samsung. Ce dernier a fait appel. La facture pourrait être encore plus lourde cette fois, car les modèles concernés sont plus récents et se sont mieux vendus que ceux au coeur des débats précédents.