Bretagne : les Bonnets rouges pressent le Ceser de rejeter le pacte d’avenir

f1ddd80d70802686b59977e0da67c79b864bb641.jpg
à Carhaix-Plouguer (Finistère) (Photo : Fred Tanneau)

[09/12/2013 09:50:44] Rennes (AFP) Les Bonnets rouges ont demandé lundi aux membres du Ceser de Bretagne de “tout mettre en oeuvre pour que ne soit pas adopté ni signé” le pacte d’avenir présenté par le gouvernement pour soutenir l’économie bretonne, un “pacte griffonné dans l’urgence par des cabinets parisiens” selon eux.

Le Conseil économique, social et environnemental (Ceser), assemblée consultative du Conseil régional, doit étudier mardi le pacte d’avenir pour la Bretagne, en session plénière.

Pour le collectif “Vivre, décider et travailler en Bretagne”, initiateurs du mouvement des Bonnets rouges, le pacte, avec une “enveloppe claironnée de 2 milliards d’euros”, “est une escroquerie intellectuelle”.

Il “mêle les aides de l’État, de l’Europe et des collectivités bretonnes et additionne des financements déjà acquis et des prêts, qui seront à rembourser”, selon les Bonnets rouges, organisateurs de deux manifestations de masse, début novembre à Quimper, et le 30 novembre à Carhaix (Finistère).

“La première exigence de ces dizaines de milliers de Bretonnes et des Bretons (rassemblées lors de ces manifestations, NDLR) est le maintien de la gratuité de nos routes et la suppression de l’écotaxe. Or, le Pacte d’avenir ignore cette demande légitime”, soulignent-ils.

“Par ailleurs, les Bretonnes et des Bretons veulent en finir avec les distorsions de concurrence et le dumping social. Ils veulent libérer les énergies et relocaliser les décisions en Bretagne”, ajoutent-ils.

“Les Bretons méritent autre chose que ce pacte griffonné dans l’urgence par des cabinets parisiens”, déclarent-ils.

“Aujourd’hui, grande est la responsabilité du Ceser de Bretagne alors qu’une page nouvelle de l’histoire de la Bretagne est en train de s’écrire. Un avis favorable sur le pacte d’avenir, même assorti de réserves, ferait apparaître le Ceser comme une institution complaisante, coupée des préoccupations et des espoirs populaires. Par cette lettre, nous vous demandons d’entendre les demandes des Bretonnes et Bretons, et de tout mettre en oeuvre pour que ne soit pas adopté ni signé ce “pacte d’avenir”, conclut la lettre ouverte.

Celle-ci est signée par Thierry Merret, président de la FDSEA du Finistère, Olivier Le Bras, délégué syndical FO dans l’entreprise Gad SAS, Jean-Pierre Le Mat, président de la CGPME des Côtes-d’Armor, et Christian Troadec, maire DVG de Carhaix.