Afrique – Réduction de la dette : Pour le FMI, ce n’est pas une panacée

Par : Tallel
 

Afrique – Réduction de la dette

___________________________________

 

afrique.jpgAlors
qu’il participait à une réunion des ministres des Finances de plusieurs pays
africains et des représentants des donateurs internationaux, la semaine
dernière à Lusaka, Le Directeur général du Fonds monétaire international
(FMI), Rodrigo de Rato, a déclaré que ‘’la réduction des dettes des pays
africains ne suffisait pas à elle seule pour permettre au continent
d’accomplir les Objectifs de Développement du Millénaire’’.

A rappeler que le FMI a décidé de supprimer à 100% les dettes de 19 pays,
dont 13 pays d’Afrique sub-saharienne.

Dans ce cas, il a appelé à une application ferme des politiques de
croissance dans les pays africains et au soutien des donateurs pour
atteindre les Objectifs de Développement.
Par ailleurs, et contrairement à ce que disent certains analystes, M. de
Rato affirme que ‘’l’initiative de suppression de dettes des pays pauvres
lourdement endettés avait fourni des ressources financières considérables
pour nombre de pays africains dans leur développement économique et leur
lutte contre la pauvreté’’.

D’ailleurs, il n’a pas manqué d’admettre que : “Nous reconnaissons néanmoins
que la réduction des dettes n’est pas une panacée et n’apporte qu’une partie
des ressources nécessaires pour accomplir les Objectifs de Développement du
Millénaire”.

C’est dans cette optique que le Directeur général du FMI a souligné
l’institution financière ‘’travaillerait avec les gouvernements africains
pour une utilisation transparente et efficace des ressources libérées avec
les suppressions de dettes’’, ce qui est de nature à permettre aux
gouvernements africains de se concentrer dorénavant sur la croissance
économique afin d’éviter de retomber dans l’endettement insupportable.

Notons que la réunion avait regroupé, pendant trois jours, les ministres des
Finances d’Ethiopie, du Ghana, du Malawi, du Mozambique, d’Ouganda et de
Zambie, ainsi que des représentants des donateurs internationaux pour
discuter des sujets tels que la participation du secteur privé dans le
développement, le renforcement des stratégies de réduction de la pauvreté et
la gestion des ressources financières issue des suppressions de dettes.


T.B.