Depuis quelques jours, la délégation officielle tunisienne est bel et bien présente au siège du FMI à Washington. Elle mène ses démarches dans une discrétion absolue, évitant toute visibilité médiatique, comme si sa présence devait rester hors champ.
C’est la gouverneure générale du FMI elle-même qui l’a confirmé à E4T (Economics for Tunisia) cette information, évoquant des discussions en cours avec la Tunisie, menées dans la prudence, la tension et la retenue. Un processus hautement politique, des deux côtés.
Cette confirmation dissipe les doutes sur l’état des relations Tunisie–FMI, tout en révélant l’opacité qui entoure cette mission officielle, conduite par le Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie en personne, accompagné de ses collaborateurs. Une présence anticipée depuis la rencontre entre le président Kaïs Saïed et le gouverneur de la BCT.
E4T reste prudemment optimiste : un programme avec la Tunisie semble en bonne voie même si chacun campe sur ses lignes et positions « il y a un dégel sensible selon nos sources ».
Tout accord possible demeure conditionné à plusieurs validations de la part de Tunis, et dépend d’une mission d’évaluation sur place, visant à vérifier les comptes macroéconomiques conformément aux exigences de l’article IV du FMI.
Officiellement : Rien de rien…
Il est regrettable que ces démarches, financées à grands frais par les contribuables tunisiens, se déroulent dans une telle opacité. Aucun média tunisien n’est présent à Washington, et comme souvent, les bonnes questions ne sont ni posées ni adressées aux bonnes personnes.
Au sommet de l’État tunisien, le discours officiel semble en décalage avec les actes. On affirme une chose, on en fait une autre. Jusqu’à quand, et dans quel but ?
Source : Economics For Tunisia


