Foot Transferts
Visuel d’illustration

Dans Zone Mixte, l’émission d’Express FM, un même fil rouge : l’avenir des jeunes footballeurs tunisiens. L’antenne s’est ouverte cette semaine sur un sujet qui fait vibrer les supporters et inquiète les clubs : le départ précoce de nos talents vers l’étranger.

Trois noms ont cristallisé le débat. Mouecha, qui quitte Tunis pour l’Égypte et enfile le maillot d’Al-Masry. Khélil Ayari, l’enfant du Stade Tunisien, qui pose ses valises à Paris, prêté au PSG avec une option d’achat. Et Adam Arous, solide défenseur central, qui prend le cap d’Istanbul pour rejoindre Kasımpaşa, club habitué aux joueurs venus de Tunis.

Derrière ces annonces, il y a plus que des chiffres ou des contrats. Pour Ayari, 19 ans à peine, c’est le rêve parisien qui commence. Un prêt gratuit, mais une opportunité immense : progresser dans un club où l’exigence est permanente, tout en offrant au Stade Tunisien une possible manne financière si l’option d’achat est activée.

Pour Arous, le choix de la Turquie sonne comme une étape stratégique. Sous contrat jusqu’en 2029, il sait que ce championnat est une rampe de lancement vers des horizons plus vastes, dans une ligue qui connaît et valorise déjà le profil tunisien.

Mais au-delà des destins individuels, une réflexion s’impose : la Tunisie forme-t-elle assez tôt, et intègre-t-elle assez vite ses jeunes talents ? L’émission l’a rappelé : le Maroc et l’Égypte ont pris de l’avance, en osant lancer très jeunes leurs pépites. La réussite d’Ayari pourrait bien devenir le signal d’alarme – ou l’exemple à suivre – pour toute une génération.

Le Stade Tunisien, lui, avance sur une ligne de crête : vendre pour respirer financièrement, mais préparer l’avenir avec des jeunes déjà prêts à entrer en jeu. Un pari assumé, qui mêle survie économique et vision à long terme. Car dans le football moderne, la passion ne se sépare plus du business du foot.