Des représentants de 175 pays, dont la Tunisie, sont en conclave, depuis lundi 29 mai, à Paris en France, dans le cadre du deuxième round des négociations pour l’élaboration d’un traité contre la pollution plastique.

Selon des sources concordantes, ” parvenir à un consensus autour de l’élaboration d’un instrument international juridiquement contraignant sur la pollution plastique, semble incertain puisqu’une coalition de pays sont toujours réticents à un vote à la majorité, dont l’Arabie saoudite, plusieurs pays du Golfe ainsi que la Russie, la Chine, l’Inde ou encore le Brésil.

Les négociations, qui vont se poursuivre jusqu’à vendredi, 2 juin 2023, se déroulent dans le cadre de la 2ème session du Comité intergouvernemental de négociation de l’ONU, chargé d’élaborer un instrument international juridiquement contraignant sur la pollution plastique, y compris dans le milieu marin.

Les pays réticents veulent un traité limité à la fin de vie du plastique, la gestion des déchets et les moyens d’éviter les rejets dans l’environnement sans être contraints de réduire la production de plastiques ou rigoureux quant à la toxicité de certains composés et des microplastiques, d’après le bulletin de l’ONU Earth négociations Bulletin.

Un vote à la majorité de ce traité, permettrait d’arrêter de perdre du temps et de commencer à discuter des questions essentielles pour résoudre la crise de la pollution plastique.

Le Ghana, au nom du groupe africain a insisté sur la nécessité de sortir de l’impasse et de traiter les questions de fond. Les avantages du plastique sont insignifiants par rapport aux coûts et aux terribles conséquences de la pollution plastique, estime le représentant du Niger à ces négociations. La plupart des traités établis sous l’égide des Nations unies ont été approuvés par consensus, c’est-à-dire sans vote, même à main levée.

Le premier round des négociations sur la pollution plastique a eu lieu fin 2022 en Uruguay et trois autres rendez-vous sont programmés d’ici fin 2024.