Avec 12 000 mouvements de protestation recensés durant l’année écoulée, il s’agit là d’un record pour la Tunisie en 2021 par rapport aux années précédentes (de 2015 à 2020).

Lors d’une visioconférence tenue jeudi 13 janvier 2022 pour présenter le dernier rapport du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) sur les mouvements sociaux, sa coordinatrice, Najla Arfa, a indiqué que 9 885 mouvements enregistrés au cours de l’année écoulée ont été à caractère anarchique et tendaient vers la violence.

Selon elle, toutes les régions du pays ont été concernées par ces mouvements, dont notamment le nord-est et le sud-ouest (avec environ 3 000 mouvements chacun).

56,4%

Najla Arfa a fait remarquer que les manifestants ont recouru essentiellement au sit-in (56,4%), une forme de protestation que le gouvernement actuel tout comme ceux qui l’ont précédé néglige.

Face à l’absence de réaction de la part des autorités, les manifestants recourent aux mouvements de protestation anarchique et à la grève de faim, a-t-elle ajouté.

1 258 jours de grève de faim

Dans ce contexte, elle a souligné que 1 258 jours de grève de faim ont été observés par les manifestants dont 300 jours recensés au mois de décembre 2021.

Application de la loi n°2020-38

Par ailleurs, 42% des manifestants étaient des chômeurs dont 25% étaient des diplômés du supérieur au chômage qui revendiquent l’application de la loi n°2020-38 portant dispositions dérogatoires pour le recrutement dans le secteur public.

18% des mouvements de protestation ont eu lieu devant les sièges des gouvernorats, et 17% ont eu lieu dans les sièges de travail, selon le FTDES.