Les diagnostics établis jusqu’ici sur les entraves au développement et à l’investissement en Tunisie citent, en bonne place, l’immobilisme et l’incompétence des cadres administratifs : directeurs généraux d’établissements publics, hauts cadres des ministères, gouverneurs, délégués, directeurs régionaux…

La formation de ces cadres, assurée en grande partie par l’Ecole nationale d’administration (ENA), est fortement critiquée. C’est ce qui explique la décision des hautes autorités de l’Etat tunisien de la réviser sur de nouvelles bases, en partenariat, entre autres, avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

Selon Steve Utterwulghe (Belgique), représentant-résident du PNUD en Tunisie, qui vient d’achever son mandat dans notre pays, ce partenariat s’inscrit dans le cadre du programme d’amélioration des compétences en Tunisie.

Concrètement, ce partenariat a été concrétisé, le 30 juin 2021, par un accord de coopération entre l’Ecole nationale d’administration (ENA) et le PNUD.

Objectifs : promouvoir la formation des futurs cadres du pays et améliorer le rendement de l’administration publique tunisienne, à travers l’adoption d’approches innovantes et la mise en place d’un “laboratoire d’innovation publique“ à l’ENA.

L’accent sera mis sur la formation, en partenariat avec une institution américaine des hauts cadres publics en matière de conception, de mise en œuvre et d’évaluation des politiques publiques.

Entendre par-là que la future formation des cadres administratifs tunisiens se fera sur la base des normes de formation américaines.

Dont acte.

ABS