Commentant la décision du chef de l’Etat de suspendre l’activité du Parlement et de limoger le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, l’universitaire et ancien ministre des Finances, Hassine Dimassi, souhaite que Kaïs Saïed prenne une autre mesure prévue par la Constitution, celle d’organiser un référendum sur le système politique que veulent les Tunisiens.

Selon Hassine Dimassi, qui s’exprimait sur le site d’expression arabe, Sabah News, les grands problèmes auxquels est confronté actuellement le pays sont au nombre de trois : le système politique en place (semi-parlementaire), une Constitution faite à la mesure des intérêts d’Ennahdha et une loi électorale non démocratique.

Pour lui, ce système bloque toute initiative et ne permet à aucune partie au pouvoir de prendre une quelconque décision sur le moyen et long terme.

Dans ce contexte, l’universitaire, connu pour son franc parler, suggère à Kaïs Saïed de ne pas rester prisonnier de l’actuelle Constitution, au risque de rien faire de positif.

Comme solutions à la crise dans laquelle se débat le pays, Hassine Dimassi propose la mise en place de ce qu’il appelle «un régime présidentiel contrôlé» et la formation d’un gouvernement patriote homogène soutenu par une véritable ceinture politique capable d’élaborer des visions pour le long terme et d’imposer une réconciliation financière avec les hommes d’affaires corrompus.

ABS