La ministre de la Justice par intérim, Hasna Ben Slimane, affirme que son département se fixe comme priorités de renforcer le secteur en ressources humaines et à développer les systèmes législatif et informatique.

Elle reconnaît que certains projets programmés pour 2016/2020 n’ont pas pu être exécutés, en particulier ceux relatifs au système pénal, au renouvellement de l’infrastructure judiciaire et à la numérisation.

Plus de 2 millions d’affaires enregistrées en 2019-2020

Alors qu’elle s’exprimait au cours d’une séance d’audition au parlement, jeudi 20 mai 2021, Hasna Ben Slimane a évoqué les statistiques de l’année judiciaire 2019/2020 où sur les 2,072 millions d’affaires enregistrées, 1,840 million ont été jugées.

Selon elle, le nombre important des affaires pendantes et des jugements en attente d’exécution entravent le service judiciaire et en réduit l’efficacité.

Près de 4 000 affaires de violence à l’égard des femmes

S’agissant des affaires de violence à l’égard des femmes, la ministre a affirmé que 3 941 procès ont été jugés durant la même période.

Plus de 2 000 affaires de consommation de drogue

En ce qui concerne la consommation de drogue, 2 029 affaires ont été jugées contre 685 affaires de trafic de stupéfiants.

Près de 22 000 détenus dans les prisons

Au sujet de la situation dans les prisons tunisienne, Ben Slimane a indiqué que jusqu’au mois d’avril dernier le nombre des détenus a atteint 21 901, contre une capacité d’accueil se situant autour de 19 383 lits.

Et d ‘ajouter que, depuis l’apparition du premier cas de contamination par le coronavirus en Tunisie, seulement 87 détenus ont été testés positifs, rappelant la contribution de ces derniers à la confection des masques de protection.

Les participants à la journée parlementaire “Lina Ben Mhenni”, organisée mercredi par le Courant démocrate à l’Académie parlementaire avaient souligné l’urgence d’engager la réforme des systèmes pénal et pénitentiaire. Ils ont tiré la sonnette d’alarme sur la situation dans les prisons tunisiennes et mis en garde contre la surpopulation carcérale qui affiche dans certaines prisons (Béja et Kairouan) 165 à 175%..