Un collectif d’associations, d’agriculteurs, de coopératives et de groupements de Développement Agricole (GDA) ont appelé, mardi, les trois présidences à lancer une consultation nationale inclusive associant les différentes parties prenantes afin d’asseoir une politique agricole durable et résiliente.

Dans une lettre ouverte adressée au président de la République, au chef du gouvernement et au président du parlement, les signataires ont mis l’accent sur la nécessité de considérer les dimensions sociales et environnementales comme des axes essentiels de la politique agricole tunisienne.

Ils ont, dans ce sens, appelé à accorder une attention particulière aux petits et moyens producteurs, à promouvoir une production soutenable pour la consommation nationale et à appuyer les modes de production coopératifs.

Et de souligner l’impératif de valoriser les produits locaux et de faire usage des sciences écologiques et des savoirs-faire paysans pour la conception de systèmes agricoles qui répondent aux défis climatiques, alimentaires, écologiques et économiques.

” L’épreuve liée au COVID19 a confirmé l’importance d’avoir une politique agricole durable et résiliente pour assurer la souveraineté alimentaire de notre pays “, ont estimé les signataires, soulignant, que cette politique agricole doit s’adapter aux changements climatiques et au stress hydrique et aux chocs du marché mondial des produits alimentaires.

Et d’ajouter que cette crise sanitaire a révélé de nouveau la fragilité du système actuel d’agriculture, évoquant, les problématiques liées à l’augmentation des prix, aux difficultés d’accès des citoyens aux denrées alimentaires et des agriculteurs pour vendre leur produits et aux limites des circuits de distribution.

Par conséquent, souligne la même source, il est impérieux de considérer cette épreuve comme une opportunité de renouveau et de changement des modèles conventionnels.

Pour que cette mise à l’épreuve s’accompagne d’un changement profond de nos systèmes existants, les signataires ont jugé indispensable de considérer la souveraineté alimentaire comme un pilier de résilience aux chocs subis par les populations et les écosystèmes.

” La Tunisie possède des terroirs uniques à respecter, des expertises à valoriser, des savoirs- faire antiques “, observe le collectif, soulignant que ce potentiel doit être employé à créer des emplois durables, à développer des économies locales pérennes et à préserver nos richesses naturelles.