Alors que l’humanité tout entière se bat contre le nouveau coronavirus, le Covid-19, l’Organisation mondiale de la santé, organisme spécialisé de l’ONU en charge de la santé dans le monde, elle vient de perdre son plus important bailleur de fonds, les Etats-Unis d’Amérique.

En effet, et nous l’écrivions il y a quelques jours, Donald Trump a mis à exécution ses menaces contre l’OMS (lire notre article: En pleine pandémie du Covid-19, Trump donne des frissons à l’OMS). Le président américain disait en substance vouloir revoir la contribution financière américaine à l’OMS, qu’il accuse d’avoir été non seulement inefficace mais surtout que l’organisation était “trop favorable à la Chine”, qui est pourtant à l’origine de ce malheur mondial.

Les USA ont donc annoncé la fin de leur contribution financière à l’OMS jusqu’à nouvel ordre, car “elle n’a pas fait son travail dans la lutte contre le Covid-19”, écrit le site contrepoints.org.

Or, à bien analyser, on se rend compte que cette accusation de Trump ne tient pas la route, en ce sens que “de par son appellation même, l’Organisation mondiale de la santé n’a aucune marge de manœuvre pour analyser avec une précision chirurgicale tout événement mondial qui suggère l’éclosion d’une pandémie potentielle”, souligne contrepoints.com.

Ceci étant, beaucoup d’experts, pas seulement les Américains, considèrent que les analyses de l’OMS n’étaient pas très fiables, mais encore plus grave, certains estiment que l’OMS “… a quelque peu épaulé les dirigeants chinois alors qu’ils muselaient les médecins qui ont voulu alarmer les autorités dès l’apparition des premiers cas de coronavirus”.

On se rappelle notamment du cas du décès du premier médecin chinois qui a été le premier à avoir parlé du coronavirus…

“Le 26 décembre 2019, lorsque quatre cas de pneumonie atypique ont été signalés parmi les clients et les employés d’un marché aux animaux sauvages de Wuhan, des médecins locaux ont été réprimandés par les autorités pour avoir exprimé leur inquiétude publiquement”.

On paie aujourd’hui ce manque de transparence des autorités chinoises. Ce qui fait que les statistiques publiées par Pékin sont mises en doute.

Alors, même si la réaction de Trump peut être jugée d’excessive, on peut lui donner raison, quelque part.