La scène cinématographique et culturelle tunisienne vient de perdre, ce vendredi 16 août, le producteur et directeur des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC), Nejib Ayed, décédé à son domicile au centre-ville de Tunis à la suite d’une crise cardiaque à l’âge de 66 ans.

La dépouille de Néjib Ayed -dont le décès a été qualifié d'”énorme choc” par se amis qui l’ont trouvé mort à son domicile (les membres de sa famille en vacance à Sousse) selon les propos accordés à l’agence TAP par Seima Mzoughi, conseillère chargée de la communication auprès du ministère des Affaires culturelles-, sera transférée à l’hôpital Charles Nicole pour autopsie. Il aurait eu, selon les premières informations, un malaise cardiaque sévère.

Seima Mzoughi a, par ailleurs, indiqué à l’agence TAP, que les ministres des affaires culturelles et de l’Intérieur sont en train de prendre les mesures nécessaires pour la prise en charge des membres de sa familles “sous le choc” et pour le transfert de la dépouille à l’hôpital Charles Nicole faisant savoir que les obsèques se tiendront dans la ville de Sousse. La date des funérailles, a-t-elle précisé, sera annoncée ultérieurement.

Né le 13 décembre 1953 à Ksar Hellal, Néjib Ayed a été nommé, pour la troisième année consécutive, directeur des Journées cinématographiques de Carthage 2019, prévues du 26 octobre au 2 novembre prochain.

Titulaire d’une maîtrise de littérature française, il travaille comme critique de cinéma pour le quotidien Le Temps (1975-1977) et responsable de la rubrique culture pour Réalités (1978-1980).

Entre 1973 et 1979, il est secrétaire général, puis président de la Fédération tunisienne des ciné-clubs de 1980 à 1988. Directeur de la Société anonyme tunisienne de production et d’expansion cinématographique en charge des productions puis de la promotion internationale, contribuant ainsi à la production de plusieurs films tunisiens.

En 1991, il prend la tête du Festival international du film pour l’enfance et la jeunesse. En 1999, il fonde sa propre agence de production, “Rives productions”, qui produit plusieurs films à l’instar de “L’Odyssée”, de Brahim Babaï en 2003, ou “Les Anges de Satan”, d’Ahmed Boulane en 2007.

En 2017, il devient directeur exécutif des Journées cinématographiques de Carthage succédant à Ibrahim Letaïef.