Le président de l’Union régionale de l’agriculture de Tataouine, Omar Zardabi, affirme que le cheptel de la région, réparti sur environ 1,5 million d’hectares de pâturages, a dépassé les récentes vagues de chaleur dans la région, sans pertes enregistrées, grâce aux efforts tout au long de cette période. Car les éleveurs se sont mobilisés pour fournir à leurs troupeaux l’eau nécessaire et les mettre à l’abri de la chaleur.

Cité par l’agence TAP, le responsable du syndicat a déclaré que le problème d’approvisionnement du cheptel en abreuvoirs s’est fait ressentir notamment dans les pâturages de Adhaher et Al Ouara où les puits étaient équipés d’énergie solaire, lesquels équipements n’étaient pas efficaces lorsqu’il faisait très chaud.

Ceux-ci ont dû se résoudre au transport de l’eau sur des tracteurs et à l’achat de conteneurs pour fourni de l’eau aux centaines de milliers de bovins, petits ruminants et chameaux.

De leur côté, les services du ministère de l’Agriculture remplissaient les bassins pour mettre en place des abreuvoirs aux troupeaux.

Dans ces conditions, Omar Zardabi lance un appel pour la mise en place de générateurs d’électricité pour faire fonctionner les moteurs d’extraction d’eau des puits, rappelant que la Commission régionale de l’agriculture avait initialement placé trois générateurs uniquement dans les puits où se trouve le plus grand de cheptel, à savoir la zone de Al Ouara.

Il appelle également à faire bénéficier aux éleveurs des subventions et de l’aide accordées par l’Etat pour l’acquisition de citernes d’eau, la préparation de puits et la construction de bassins près des pâturages afin de fournir de l’eau aux troupeaux afin de ne pas être surpris à l’avenir par une situation aussi difficile.

Parallèlement au problème de l’eau, la région pâtit aussi de la crise de l’orge fourragère. Les autorités compétentes n’auraient pas suffisamment réagi pour atténuer ce problème qu’ont vécu les éleveurs dans cette situation délicate en termes de gravité de la nature et de période d’écoulement dans le marché des agneaux.

Quant au correspondant de l’agence TAP dans la région, il assure avoir constaté sur place une certaine tension au siège de l’Union régionale de l’agriculture et du département régional de l’Office des céréales, les éleveurs s’interrogeant sur les conséquences de cette situation qui menace leur bétail.

Ils auraient exigé la fourniture des quantités allouées par l’Office de la région, aux environ de 50 mille quintaux, et le règlement du problème du transport. Ils auraient aussi pointé du doigt les lacunes dans le calendrier de distribution du fourrage.

Selon un des éleveurs, le problème réside dans la fermeture des agences de l’Office qui sont sensés être approvisionnées en orge fourragère, outre le refus des propriétaires des agences d’accepter les cargaisons transportées par camion par crainte du désordre.