Le nombre définitif des nourrissons décédés au centre de maternité et de néonatologie de la Rabta s’élève à 15, durant la période du 6 au 15 mars 2019. C’est ce qu’a annoncé, vendredi 15 mars, le président de la commission d’enquête médicale sur la mort de nourrissons au centre de néonatologie de la Rabta, Dr Mohamed Douaji.

“Ces cas de décès dus à une infection nosocomiale figurent parmi un nombre total de 22 cas de décès néonatals enregistrés dans cet établissement”, a-t-il précisé lors d’un point de presse tenu au siège du ministère de la Santé.

D’après lui, les premiers éléments de l’enquête font état d’une “négligence humaine”, et que l’infection nosocomiale a été contractée durant les premiers stades de la préparation de la solution parentérale et avant son injection aux nourrissons.

Il a indiqué que le premier cas de décès a été enregistré le 6 mars dernier avant que le bilan ne s’alourdisse à 11 cas entre le 7 et 10 mars.

Dr Douaji assure que des prélèvements ont été faits sur l’ensemble du service, y compris la chambre blanche, lieu où l’on prépare la solution parentérale, précisant que les résultats commencent à tomber.

Certaines analyses, a-t-il dit, peuvent durer entre 5 et 14 jours, soulignant qu’aucun autre résultat de cette enquête ne sera divulgué avant le 27 mars prochain.

Le ministère public est en train d’attendre à son tour les résultats définitifs de l’enquête afin d’émettre les conclusions.

Depuis ce drame, a-t-il assuré, cette solution n’a été administrée à aucun autre nourrisson, faisant observer que la préparation de l’alimentation parentérale se fait actuellement dans d’autres hôpitaux afin de prévenir les risques d’infection.

Selon Dr Douaji, 15.000 naissances sont enregistrées chaque année à l’hôpital de la Rabta. Le centre de maternité et de néonatologie de cet établissement prend en charge entre 500 et 600 de ces 15.000 nouveau-nés.

“Le taux d’encombrement dans ce centre s’élève à 130% et d’un manque aigu de cadre médical et paramédical”, a-t-il indiqué, soulignant que le centre est supervisé par deux médecins uniquement.