La présidente de l’Instance nationale de lutte contre la traite des personnes, Raoudha Laabidi, appelle l’Etat à lutter contre les associations coraniques hors-la-loi.

Intervenant lors d’une conférence de presse tenue mardi 5 février au siège de l’Instance consacrée au sujet de “l’école coranique” de Regueb, Laabidi a appelé à une vérification des activités de toutes les associations créées sous l’étiquette “association caritative” et dont le nombre est estimé à 1130.

Elle pense donc l’impératif d’accroître les efforts afin de relever les différentes infractions perpétrées contre des enfants dont celles pratiquées à l’encontre des enfants de l’école de la délégation de Regueb (gouvernorat de Sidi Bouzid).

Des enfants, a-t-elle rappelé, ont été victimes de maltraitance et de pratiques inhumaines provoquant des maladies physiques et psychologiques.

Les 42 enfants de “l’école coranique de Regueb” sont âgés entre 10 et 17 ans, 1 enfant âgé de 10 ans, 6 de 12 ans, 3 de 13, 12 de 14 ans, 11 de 15 ans, 5 de 16 ans et 4 de 17 ans, a-t-elle précisé, selon les calculs de Laabidi.

Deux enfants ont été confirmées victimes de viol répétitif a encore affirmé Laabidi, rappelant que les enfants ont été contraints de manger de la nourriture pourrie, privés de sommeil et étaient brutalisés. Ils sont aussi victimes de maladies dont l’asthme, la gale, et les poux.

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Ces enfants maltraités sont dans l’ignorance totale et ne savent que des récits coraniques. Ils étaient également exploités dans des travaux de bâtiment et de cueillette des olives, a-t-elle souligné.

Ces enfants ont été pris en charge dans un des centres intégrés de la jeunesse et de l’enfance et un soin adéquat leur a été offert par nombre d’experts, a assuré la présidente de l’instance nationale de lutte contre la traite des personnes.