L’affaire dite “écoles coraniques” n’est près de se terminer, tant on a du mal à situer les responsabilités des uns et des autres.

En effet, Ahmed Adhoum, ministre des Affaires religieuses, auditionné, mercredi 6 février à l’ARP, par la commission des affaires de la femme, de l’enfance et de la jeunesse, a assuré que le cadre juridique régissant le ministère ne lui permettait pas de surveiller les activités des associations coraniques.

Il a révélé que le ministère des Affaires religieuses avait reçu en 2015 des correspondances provenant du gouverneur de Sidi Bouzid demandant si l’école “coranique” de Ragueb relevait du ministère des Affaires religieuses. Le département avait répondu par la négative à ces correspondances.

Adhoum a indiqué qu’en avril 2015, le gouverneur de Sidi Bouzid avait pris la décision de fermer l’école, avant de revenir sur cette décision, le 5 juin de la même année, précisant que le Tribunal administratif avait refusé d’annuler la décision de fermeture de l’école, à la date du 13 juillet 2018.

La coopération entre le ministère des Affaires religieuses et les associations coraniques avait été approuvée par un décret datant de 2014, tandis qu’un autre décret de 2015 avait autorisé dix personnes à enseigner dans des mosquées et écoles coraniques y compris le frère du propriétaire de l’école de Ragueb où des violations à l’encontre des enfants ont été enregistrées.

Il a souligné que le ministère œuvre à suivre les activités des associations dans les mosquées et à coopérer avec les ministères de l’Intérieur et de la Femme pour assurer la protection des enfants avant l’âge scolaire.

Le ministre des Affaires religieuses a exprimé sa solidarité avec les enfants victimes de violations à l’école “coranique” et a souligné la nécessité d’unir les efforts au niveau des comités régionaux pour la surveillance des espaces parallèles et illégaux consacré aux enfants et appliquer les décisions de fermeture.