Les participants à une rencontre sur la décentralisation, organisée mardi 18 décembre à Tunis, ont été unanimes à considérer qu’accorder aux agents des municipalités le “statut de la fonction publique” est de nature à entraver le processus de décentralisation.

Hatem Ben Mahmoud, directeur des programmes et de l’évaluation au Centre de formation et d’appui à la décentralisation (CFAD) a qualifié de relativement “traditionnelle la gestion des ressources humaines des municipalités”.

Il a ajouté que le Centre vient d’intégrer de nouvelles techniques de gestion des ressources humaines, à l’instar des fiches métiers, des méthodes d’identification des besoins en recrutement et de redéploiement des agents qui permettront, à l’avenir, de réaliser les objectifs de la décentralisation.

Il a mis en avant le rôle du Centre dans l’accompagnement des municipalités et l’instauration de la décentralisation ainsi que dans la formation des agents et conseillers municipaux.

Unique dans le monde arabe et le continent africain, le CFAD, créé depuis 25 ans compte un bilan de 15 mille jours de formation dispensée à entre 5 et 6 pc des agents de la fonction publique, soit 35 mille employés municipaux, a-t-il précisé.

De son côté, le secrétaire général de la municipalité de Ben Arous, Kamel Louhichi, a relevé dans son intervention que le nouveau Code des collectivités locales a maintenu, dans son article 271, le rattachement des agents des administrations municipales aux dispositions du statut de la fonction publique. Ce qui, selon lui, ne correspond pas aux particularités de l’action municipale. Il a fait observer, dans ce sens, que plusieurs pays ont opté pour le régime de la fonction publique territoriale.

Kamel Louhichi a appelé à la nécessité de définir clairement les prérogatives des administrations municipales afin d’éviter l’interférence des rôles des divers intervenants.

Placée sur le thème “Quel rôle de l’administration municipale dans la réussite du processus de décentralisation”, la rencontre est organisée par l’Association tunisienne des conseils et orientation gGéographique numérique, avec le concours de la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté et le Réseau MEGARA des Villes Durables.