Le président de la Commission nationale de lutte contre le terrorisme “CNLCT”, Mokhtar Ben Nasr, a annoncé, mercredi 5 décembre à Kairouan, qu’une deuxième liste des personnes et associations dont les avoirs ont été gelés pour leur implication dans des affaires de terrorisme sera publiée dans le JORT avant fin décembre 2018.

“D’autres listes seront publiées périodiquement après le gel des avoirs de 23 individus dont certains sont en fuite dans les montagnes et d’autres sont en prison”, précise Ben Nasr, en marge du séminaire d’experts organisé par la CNLCT en coordination avec l’ambassade de France en Tunisie à l’Institut supérieur d’informatique et de gestion de Kairouan, sur le thème “La prévention de proximité de la radicalisation violente”.

Le président de la CNLCT a indiqué dans ce sens que la commission se charge d’alerter les autorités financières comme la Banque Centrale de Tunisie et la Commission tunisienne de l’analyse financière (CTAF), pour qu’elles procèdent au gel des avoirs des personnes figurant sur cette liste.

Il a relevé par ailleurs que la CNLCT a signé un mémorandum d’entente avec le Comité interministériel Français de prévention de la délinquance et de la radicalisation qui prévoit la réalisation d’actions communes et de coopération en matière de lutte contre la radicalisation violente.

Ben Nasr a affirmé la volonté de la CNLCT de s’inspirer de l’expérience française dans le cadre de ce séminaire qui constitue une occasion pour présenter des approches visant l’identification des mécanismes d’intervention et des modalités d’action dans le gouvernorat de Kairouan.

Une expérience similaire a été menée dans le gouvernorat de Médenine pour développer les mécanismes de lutte contre le phénomène du terrorisme dans sa dimension éducative, religieuse, culturelle et ce, dans le carde de la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme.

De son côté, l’ambassadeur de France en Tunisie, Olivier Poivre d’Arvor, a indiqué lors de l’ouverture des travaux du séminaire que le terrorisme a frappé aussi bien la Tunisie que la France et frappe généralement les pays libres et démocratiques.

Il a salué la coopération tuniso-française en matière de lutte contre le terrorisme, précisant que ce séminaire vise à mettre en place un système d’alerte précoce pour surveiller les signes de radicalisation dans le cadre de ce qui a été convenu entre la CNLCT et le Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation.