Le taux des majorations salariales et leurs dates d’effet sont les principaux points de discorde entre le gouvernement et l’UGTT, a déclaré, jeudi, le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, en réaction à la grève générale, décrétée, ce jeudi, dans la fonction publique.

Il y des divergences de vue entre le gouvernement et la centrale syndicale sur cette question, a encore souligné Trabelsi, ajoutant que le dialogue demeure l’unique moyen pour aboutir à un accord.

Joint au téléphone par la TAP, le ministre a fait savoir que le gouvernement est capable de verser les augmentations dans la fonction publique en 2019, démentant, ainsi, toute intention de priver le secteur de la fonction publique de ces majorations.

D’après le ministre, les majorations salariales dans le secteur public seront injectés dans les budgets des institutions et non pas dans le budget de l’Etat contrairement aux majorations dans la fonction publique.

Sur un autre registre, Trabelsi a qualifié de “légale” et “constitutionnelle” la grève de ce jeudi, dans la mesure où elle intervient dans contexte où le pays connait une véritable vie démocratique.

“Le gouvernement et la centrale syndicale sont d’accords sur le principe de la majoration salariale dans la fonction publique”, a-t-il noté.

Et de poursuivre : “Le gouvernement reconnait le droit des salariés à une augmentation salariale”.

Commentant les rapports qui épinglent le gouvernement sur sa soumission aux dictats du Fonds Monétaire International, le ministre a fait remarquer que ces analyses ne sont pas “approfondies”, rappelant que les augmentations salariales accordées en 2016, 2017 et 2018 s’inscrivent dans le cadre des engagements pris par la Tunisie avec les bailleurs de fonds internationaux.

Le gouvernement avait adressé, le 14 septembre dernier, une lettre d’intention, à la directrice du FMI, dans laquelle il s’est engagé à maîtriser la masse salariale et à ne pas procéder à des augmentations salariales.