Un programme d’investissement de 5,9 millions de dinars (MDT) a été introduit au budget d’investissement et de gestion de la Société tunisienne du sucre (STS) de 2019 sise à Béja, a indiqué le ministre de l’Industrie et des PME, Slim Feriani, dans sa réponse à la question d’un député sur la situation de la STS et les zones industrielles à réaliser dans la région de Béja.

“Ce programme sera consacré à la mise à niveau de la société, à l’acquisition des équipements en vue d’augmenter sa capacité de production, et à la poursuite du programme des investissements bloqués, depuis plusieurs années, a précisé le ministre qui intervenait lors d’une plénière à l’ARP, consacrée à des questions qui lui sont adressées.

La STS, en arrêt depuis septembre 2017, à cause d’un incendie qui s’est déclenché dans son dépôt de stockage du sucre brut, a repris ses activités le 31 mai 2018, a noté le ministre, rappelant que la société d’assurance devrait assurer le recouvrement des sommes dues à la société suite à cet incendie au cours des prochaines semaines.

“Dix agents de gestion et 7 cadres dont la plupart font partie du staff technique devront prendre leurs fonctions, d’ici la fin de ce mois. Ce recrutement, réalisé pendant la période 2014-2015, s’inscrit dans le cadre de la stratégie de la société visant à augmenter le taux d’encadrement, a-t-il dit.

Le nombre des jours de raffinage de sucre est passé de 260 jours par an à 300 jours par an actuellement, en vue d’augmenter la production annuelle de la société, rappellera Feriani.

Par ailleurs, le ministre est revenu sur le dossier des entreprises publiques, dont le nombre s’élève à 100, a indiqué que la réforme de ces entreprises se fait selon une approche participative. “Certes la situation des finances publiques est difficile et ne permet pas de pomper des fonds à la STS, mais notre objectif consiste toujours à donner de nouvelles perspectives à cette unité à travers des stratégies et des politiques progressives de court et de moyen termes permettant la pérennisation de l’emploi et l’entreprise, dont le rôle social et économique, est important.

Un accord a été conclu entre l’UGTT et le gouvernement (20 octobre 2018), en vertu duquel il a été convenu d’étudier les situations des entreprises publiques au cas par cas, y compris la STS dont les problèmes sont structurels, a-t-il rappelé, notant qu’il s’agit également d’examiner les facteurs de détérioration des situations financières de ces entreprises.

Plus des deux tiers du programme national des zones industrielles sont dédiés aux régions intérieures

S’agissant du Programme national des zones industrielles, Feriani a précisé qu’il concerne 70 zones industrielles, dont 70% sont dédiés aux régions intérieures, d’autant plus que la répartition des parts tient compte du principe de la discrimination régionale. Et qu’une zone industrielle est prévue pour chaque gouvernorat, tous les deux ans.

Il a rappelé que son département a réalisé 8 zones industrielles à Béja sur une superficie de 130 hectares, faisant savoir que le taux de vente dans les différentes zones a atteint 100%.

Feriani a souligné l’absence dans la région de Béja de réserves foncières industrielles identifiées, appelant à cet égard les autorités régionales et locales dans la région à recommander des sites, en vue de les proposer à cette commission.

Ainsi, 29 lotissements établis sur près de 70 mille m3, dans la région de Béja, font l’objet des procédures d’expropriation. Ces lotissements sont répartis entre les zones industrielles de Béja-nord, de Goubellat et de Medjez el-Bab, selon le responsable.