Le budget de l’Etat pour l’exercice 2019 est estimé à 40,861 milliards de dinars, soit une augmentation de 8,5% par rapport au budget de 2018, pour conforter la croissance que le gouvernement compte porter à 3,1%.

Ce budget est réparti entre dépenses de développement (5,349 milliards de dinars), dépenses de gestion (25,076 milliards de dinars) et remboursement de la dette publique (le principal et l’intérêt) estimé à 9,307 milliards de dinars, selon le Budget de l’Etat soumis à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), après son adoption, le 10 octobre 2018, en conseil ministériel.

Les orientations relatives au budget 2019 sont basées sur les ressources propres de l’Etat, notamment fiscales, et ce à travers le renforcement des remboursements, la lutte contre l’évasion fiscale et le renforcement de la structure des ressources du Budget de l’Etat.

Les ressources d’emprunt représentent 24,8% du total des ressources, contre 25,8% prévues en 2018 et 30,3% enregistrées en 2017.

Le renforcement de la structure des ressources du budget de l’Etat prévoit également la concrétisation de la politique du gouvernement dans les domaines des transferts sociaux (les programmes spécifiques des secteurs de l’éducation, de l’enseignement, de la santé et de l’emploi), l’investissement public et privé, les programmes régionaux de développement et les mégaprojets d’infrastructure, d’équipements publics et d’incitation à l’investissement privé.

Il s’agit également de maîtriser le déficit budgétaire pour l’établir à 3,9% du PIB, contre 4,9%, en 2018 et 6,1%, en 2016 et 2017.

L’Etat œuvrera en 2019 pour la maîtrise des équilibres des finances publiques et la consécration des orientations de la politique socio-économique du gouvernement afin de consolider la stabilité financière qui représente un pilier de l’accélération de la croissance, via le renforcement des ressources propres de l’Etat, la maîtrise des dépenses et l’impulsion de l’activité économique.

Les dépenses salariales dans le projet du Budget de 2019 sont estimées à 16,5 milliards de dinars, contre 14,7 milliards de dinars en 2018.

La Tunisie s’est engagée auprès FMI (Fonds Monétaire International) à réduire le volume de la masse salariale.

L’Etat envisage d’émettre 4,5 milliards de dinars de sukuks islamiques en 2019, alors qu’il n’a pu mobiliser que 1 milliard de dinars de sukuks et n’a pas pu sortir sur le marché financier international.

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