Les dégâts enregistrés dans le secteur agricole, au cours de la saison 2017/2018, ont atteint 182 millions de dinars (MDT), suite aux changements climatiques et catastrophes naturelles dont les inondations, les intempéries et les chutes de grêle, a annoncé le président de l’UTAP (Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche), Abdelmajid Ezzar.

Intervenant, au cours d’une conférence de presse tenue, mardi, à Tunis, il a fait savoir que la valeur des dédommagements accordés par le gouvernement ne couvre que 6% des dégâts, (environ 11 MDT), ajoutant que les producteurs ont subi des pertes importantes qui ont eu un impact sur leur productivité et les moyens de production, les produits agricoles et l’élevage.

Il a souligné que ces pertes ont touché 18 gouvernorats, notamment Kasserine (75 MDT), Siliana (20,5 MDT) et Gafsa (15 MDT).

Concernant le gouvernorat de Nabeul, Ezzar a mis l’accent sur l’importance des dommages agricoles causés par les inondations survenues, le 22 septembre 2018, qui varient entre 20 et 100%, selon les premières évaluations établies par l’UTAP et susceptibles, a-t-il dit, d’augmenter.

Il s’agit notamment de dégâts au niveau de 1000 hectares d’arbres fruitiers et des agrumes, 100 hectares de fraises et des pertes de 200 mille volailles, 500 têtes de bétails et 600 ruches d’abeilles, selon Ezzar.

Le président de l’UTAP a appelé, dans ce cadre, à augmenter le taux de dédommagement des agriculteurs et d’accélérer les décaissements.

Il a recommandé de concrétiser le fonds des catastrophes naturelles qui est basé sur les contributions des agriculteurs en leur faisant assumer la responsabilité de ces catastrophes naturelles, au lieu d’adopter le principe de solidarité nationale.