L’UGTT continue sa cavale contre le gouvernement et met la pression sur lui. Cette fois-ci, la centrale ouvrière veut aller très loin dans sa “guerre” contre Chahed.

En effet, le syndicat annonce avoir “… décidé de soumettre prochainement la proposition de la grève générale à la commission administrative si le gouvernement demeure indifférent aux revendications sur les majorations salariales”, dans une déclaration à l’agence TAP de son secrétaire général adjoint chargé de la fonction publique, Monem Amira.

“Les membres du groupement de la fonction publique, qui se sont réunis lundi 10 courant, ont relevé que le gouvernement pratique une politique d’atermoiement face à ce dossier qui piétine en raison des pressions exercées par le Fonds monétaire international”, a-t-il ajouté.

Pourtant, on rappellera qu’en avril 2017, le SG de l’UGTT avait assuré que sa rencontre avec une délégation du FMI en Tunisie avait ““porté des messages positifs pour résoudre les difficultés sur le financement de l’économie tunisienne” (lire notre article: Quand Noureddine Tabboubi donne raison au FMI).

Monem Amira a également précisé que cette réunion a aussi concerné le statut général de la fonction publique et la crise politique et socio-économique que traverse le pays. Il a rappelé que la cession des biens publics est une “ligne rouge” à ne pas franchir.

Le responsable syndical a, par ailleurs, dénoncé “les campagnes de dénigrement” auxquelles font face certaines figures de l’UGTT.

La réunion, présidée par Monem Amira, s’est déroulée en présence de Hefaidh Hefaidh, secrétaire général adjoint responsable de la fonction publique, et Naima Hammami, secrétaire générale adjointe responsable des relations interarabes et l’émigration.

La Commission administrative de l’Union générale tunisienne du travail se réunira le 20 septembre prochain.

Maintenant il faut se poser la question de savoir si l’UGTT est assez forte, comme elle le prétend, pour paralyser -par des moyens légaux- l’économie du pays par une grève générale. Nous entendons par “moyens légaux” un appel à une action sans pression sur les employés, autrement dit, si un employé ne veut pas faire qu’on le laisse aller travailler.