L’examen des possibilités d’inscription du village de Sidi Bou Said, réputé universellement par son aspect patrimonial, historique et architectural, sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco a fait l’objet d’une séance de travail présidée hier vendredi par la ministre des affaires culturelles Hayet Guettat Guermazi en présence notamment de Karim Hendili, responsable du programme culturel du bureau multipays de l’Unesco pour le Maghreb arabe, chargé entre autres d’apporter un appui aux pays du Maghreb en vue de formuler des politiques nationales pour atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés dans les secteurs de compétence de l’UNESCO.

Au cours de cette séance à laquelle ont pris part les représentants des différentes parties concernées -ministères de l’agriculture, de l’environnement, de l’équipement, ainsi que le gouvernorat de Tunis et la municipalité de la place- la ministre a souligné l’importance de conjuguer les efforts et d’adhérer à ce devoir national collectif en vue de préserver ce village où la colline est exposée depuis des années aux risques d’érosion et de glissement pouvant impacter les zones limitrophes notamment le palais Ennejma Ezzahra siège du Centre des musiques arabes et méditerranéennes (CMAM).

Sidi Bou Said dispose de tous les atouts pour être préservée et valorisée à tout point de vue, d’où l’importance majeure d’élaborer un dossier technique pour être présenté au plus vite auprès de l’Unesco, a ajouté la ministre.

De fondation phénicienne, Carthage-Sidi Bou Said est un site archéologique étendu qui se situe sur une colline dominant le golfe de Tunis et la plaine environnante, Sidi Bou Saïd est rattaché au site de Carthage, classé patrimoine mondial par l’Unesco en 1979. Toutefois, les consignes de l’Unesco cèdent devant l’urbanisation qui se développe depuis Sidi Bou Saïd jusqu’à La Malga et Salammbô.

Sidi Bou Said est un pôle touristique important, il est l’un des sites les plus visités de la Méditerranée et accueille jusqu’à 100 000 visiteurs par jour pendant les week-ends et à la belle saison. L’activité économique de Sidi Bou Said est basée essentiellement sur le tourisme dont les artisans gagnent leurs vies grâce aux petits métiers