Le Tribunal de première instance de Gabès tient mardi 29 mai le premier procès porté devant les chambres spécialisées dans la Justice transitionnelle.

Il s’agit des affaires qui comportent de graves violations des droits humains transférées à ces chambres spécialisées, conformément à la loi organique n° 53 en date du 24 décembre 2013 relative à la justice transitionnelle.

L’Association des magistrats tunisiens (AMT) a qualifié d'”historique” et de “national” ce procès qui concerne la disparition forcée de la victime Kamel Matmati. L’AMT a formé le vœu de voir ce procès se dérouler dans les meilleures conditions pour permettre de révéler la vérité, rendre justice aux victimes et rompre avec l’impunité.

Treize chambres spécialisées en Justice transitionnelle ont été créées au sein des tribunaux de première instance de Tunis, Sousse, Sfax, Gabès, Kasserine, Sidi Bouzid, Bizerte, Le Kef, Gafsa, Kairouan, Médenine, Monastir et Nabeul

Créées par décret, ces chambres statuent sur les affaires relatives aux violations graves des Droits de l’Homme, à savoir l’homicide volontaire, le viol et toute autre forme de violence sexuelle, la torture, la disparition forcée, la peine de mort sans la garantie d’un procès équitable, selon l’article 8 de la loi sur la justice transitionnelle.