Le secrétaire d’Etat aux Ressources hydrauliques et à la Pêche, Abdallah Rabhi, estime que les réserves hydrauliques disponibles sont suffisantes pour couvrir les besoins des Tunisiens en eau potable durant l’été prochain et, à un degré moindre, à ceux de l’irrigation.

Présidant le conseil régional des eaux du gouvernorat de Jendouba, tenu à l’Institut national des grandes cultures à Bou Salem, il a tout de même insisté sur la nécessité de rationaliser la consommation et de procéder à l’alternance entre les régions, afin d’éviter d’épuiser les réserves en eau destinées à l’irrigation.

La réunion du conseil a porté sur les difficultés qui s’opposent à la réalisation des projets visant à optimiser l’exploitation des eaux, dont les zones géographiques difficiles d’accès, les difficultés financières des groupements hydrauliques en raison du refus des bénéficiaires à honorer leurs dus, les raccordements anarchiques au réseau hydraulique, les actes de destruction des ouvrages et des conduites et l’impunité totale face à ces actes.

Face à ces difficultés, les intervenants ont souligné la nécessité de recourir à des nouvelles technologies capables de garantir la bonne gestion des eaux (potable et d’irrigation) et de renforcer la bonne gouvernance et le contrôle du secteur, d’assainir la situation des groupements hydrauliques et de remédier à leur mauvaise gestion.

Il s’agit aussi de trouver des solutions au fort taux d’endettement de ces groupements, qui pèse lourd sur plusieurs entreprises publiques, dont la STEG auprès de laquelle les dettes de 13 groupements (sur un total de 66) se sont élevées, à fin 2017, à 100.000 dinars, et la SONEDE auprès de laquelle 5 groupements ont totalisé des dettes s’élevant à 7.000 dinars.