La sortie de la Tunisie de la crise économique exige des sacrifices, le partage des charges, le travail et la responsabilité, ainsi que faire prévaloir l’intérêt général, a souligné mardi le chef du gouvernement, Youssef Chahed.

Lors de l’ouverture des travaux d’une journée d’information sur “le programme de développement intégré”, tenue mardi à Dar Dhiafa à Carthage, Chahed a indiqué que “le progrès du pays nécessite aujourd’hui le patriotisme et le dévouement de tous entre responsables, politiciens, militants de la société civile et des citoyens”.

“Le développement régional, l’une des principales revendications de la révolution, est à la tête des défis majeurs auxquels le pays est confronté, et une garantie de la réussite de la deuxième République, de la stabilité, de l’unité nationale et de la paix sociale”, a-t-il indiqué.

“Nous n’avons pas d’autres choix que d’investir davantage dans des programmes de développement régional basés sur le principe de la discrimination positive, en dépit des difficultés financières que vit le pays”, a-t-il dit ajoutant que le développement régional figure parmi les principaux axes du plan quinquennal (2016-2020).

Chahed a souligné l’engagement du gouvernement à appuyer la discrimination positive, en tant que principe constitutionnel, tout en veillant à ce que cet engagement ne serait pas une discrimination négative à l’encontre des autres régions, précisant que “l’objectif est de développer les régions intérieures et de maintenir le rythme des investissements au sein de ces régions, lesquels sont un facteur de croissance économique dans le pays”.

Il a souligné que “le plan de développement intégré, lequel constitue ainsi un modèle de concrétisation de la décentralisation, est basé sur une approche participative incluant toutes les parties concernées dont les autorités locales et régionales, les membres de l’Assemblée des Représentants du peuple (ARP), les représentants des organisations nationales et les différentes composantes de la société civile.

Il a ajouté que les contrats-programmes entre l’Etat et les régions, signés dans le cadre de ce programme, représentent un mécanisme innovant permettant de répartir les rôles entre le centre et les régions et constitue aussi “un défi pour prouver la capacité des régions à gérer le développement local”.