Les projets dans le domaine de l’eau inscrits dans la stratégie du ministère de l’Agriculture visent à assurer les ressources en eau potable, garantir la durabilité de l’exploitation des systèmes hydrauliques, à travers la maîtrise de 95% des eaux mobilisables qui sont estimées à 2,7 milliards de mètres cubes. C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Samir Taieb, lors d’un point de presse, vendredi 2 mars 2018, au palais du gouvernement à la Kasbah, pour présenter les projets de son département.

Selon lui, il s’agit également d’améliorer la qualité des eaux pour que le taux de salinité ne dépasse pas 1,5 gramme par litre, et d’atteindre un taux d’approvisionnement en eau potable de 97% dans le milieu rural.

Ces projets concernent la construction de barrages, dont le barrage supérieur de Mellègue qui sera réalisé sur trois ans
(2017- 2020), d’un coût global estimé à 276,8 MDT. Le taux d’avancement des travaux de ce barrage, qui permettra de mobiliser 87 mètres cubes en eau annuellement, a atteint 8%. Il favorisera la création de nouveaux périmètres irrigués et le renforcement des superficies situées sur les hauteurs et la partie inférieure du barrage Sidi Salem.

Le barrage supérieur de Mellègue vise aussi à remplacer le réservoir de Mellègue, a-t-il dit, indiquant que la superficie du bassin est estimée à plus de 10.000 km cubes, avec une capacité de stockage de 195 millions mètres cubes en eaux. Le coût total du projet s’élève à 276,8 millions de dinars.

S’agissant du barrage Oued Douimes, d’une capacité de 45 millions m3, le ministre a relevé que les travaux de sa réalisation ont atteint 25%, sachant que ce barrage permettra de mobiliser un volume régulier en eau, soit 12,6 millions m3, qui seront transférés vers le système des eaux du nord, à travers le canal Sejnane-Joumine.

Ce barrage, d’un coût de 60 MDT, permettra également de stocker les eaux provenant du barrage de Sejnane, et alimenter la nappe souterraine.

Le ministre de l’Agriculture a souligné que son département œuvre à réaliser le projet Saïda et Kalâa ainsi que les canaux de transfert des eaux entre eux, sur la période 2017-2022, d’un coût global de près de 599 MDT. Ainsi, la capacité de stockage de Kalaâ Kebira et les ouvrages hydrauliques annexes s’élève à 33 millions de m3, alors que la capacité de stockage du réservoir de Saïda et des ouvrages hydrauliques y afférent est de 45 millions mètres cubes. S’agissant des ouvrages de transfert des eaux du réservoir Saïda au réservoir Belli, ils ont coûté 541 MDT.

Selon Taieb, une station de dessalement des eaux de la mer à Zarat sera réalisée au cours du 4ème trimestre de 2018 (2017-2020), d’un coût de 212 MDT, d’une capacité de production de 50 mille m3 par jour pouvant atteindre 100 mille m3. Ce projet est destiné à 1,2 million d’habitants des les gouvernorats de Gabès, Médenine et Tataouine.

Il a relevé que le lancement des travaux de réalisation de la station de dessalement des eaux de la mer à Sfax aura lieu au début de septembre 2019. Ce projet d’un coût de 804 MDT et d’une capacité de production de 100 mille m3 en eau par jour, pouvant s’élever à 200 mille m3 quotidiennement, est destiné à 650 mille habitants.

Taieb a indiqué que le ministère œuvre à exécuter la deuxième partie du projet d’amélioration de la qualité des eaux potables dans le Sud tunisien, sur la période 2017-2022, d’un coût estimé à 213 MDT. Ce projet vise à renforcer les ressources en eau du Sud du pays et à améliorer la qualité des eaux potables, en diminuant le taux de la salinité à 1,5 gramme par litre. Il est destiné aux 585 mille habitants des gouvernorats de Gafsa, Tozeur, Kébili, Sidi Bouzid et Médenine.