Plus de 8000 personnes participent, les 21 et 22 février, à la 5ème édition du Salon de l’entrepreneuriat “Riyeda” à Tunis, qui réunit des représentants des structures de financement et d’encadrement publiques et privées, des jeunes diplômés porteurs d’idées et des demandeurs d’emploi, des experts tunisiens et étrangers ainsi que des entrepreneurs.

Les représentants des structures de financement et sponsors de l’événement, qui sont intervenus lors de la séance plénière, ont tous souligné la nécessité d’enraciner la culture de l’entrepreneuriat dès le plus jeune âge pour favoriser l’émergence de futurs entrepreneurs capables de créer des entreprises et de générer des emplois.

La directrice générale de l’Université centrale, Houbeb Ajmi, a fait savoir que, en 2018, son université mettra en place un incubateur pour booster la création d’entreprises, soulignant l’importance de renforcer les compétences comportementales des jeunes diplômés pour leur permettre de bien présenter leurs idées de projets et résoudre les problèmes qu’ils peuvent rencontrer.

De son côté, Labid Zaafrane, PDG de la Banque de financement des petites et moyennes entreprises (BFPME), a évoqoué l’importance de réaliser une bonne étude de marché et d’avoir recours au cowfounding (promoteurs multiples), pour limiter les risques et encourager le banquier à financer le projet présenté.

La séance d’ouverture a été aussi marquée par la remise des prix aux lauréats du concours “startup Tunisia Award”. “Sur un total de 400 candidats qui ont présenté leurs idées en janvier dernier, 18 idées de projets ont été retenues et trois lauréats ont eu le prix”, a précisé Skander Haddar, organisateur du Salon.

Il s’agit de Mouadh Hiraoui, docteur en biologie du sport et santé, dont le projet consiste à créer un centre de réadaptation pour des patients ayant des maladies chroniques. Il a déclaré à l’agence TAP que son “objectif est d’améliorer la qualité de vie des patients et de leur assurer un suivi alimentaire, psychologique et physique”.

Le second lauréat, Zied Belghith, a, quant à lui, créé une start-up visant à prévenir le mal de dos à travers la création de coussins intelligents adaptables à n’importe quelle chaise, liés à une application mobile qui informe l’utilisateur s’il est en bonne ou mauvaise posture.

La troisième lauréate, Emna Ghazouani, est élève-ingénieure en génie industriel. Son projet met en valeur le crabe bleu, une créature nocive apparue en Méditerranée en 2015, dont la vitesse d’expansion est très élevée.

“Nous comptons commercialiser cette espèce, qui a un taux de protéine très élevé, aux pisciculteurs pour faire du crabe bleu, une nourriture pour les poissons”, a-t-elle indiqué, précisant que ce produit biologique, qui améliorera la qualité des poissons, sera vendu à un prix très compétitif.

“Les bénéficiaires de ce projet sont les pêcheurs de Médenine, Gabès et Sfax. Ce produit sera pour eux une source de revenu stable”, a-t-elle dit.

Un deuxième concours est prévu lors de la deuxième journée du Salon. Il s’agit de “Riyeda University challenge”. D’après Skander Haddar, une dizaine de jeunes étudiants de différentes universités tunisiennes publiques et privées présenteront leurs idées de projets, au public du Salon qui sélectionnera, à travers une application, le gagnant dudit concours.