La valeur des dettes dues à l’Office de l’aviation civile et des aéroports (OACA), par plusieurs compagnies aériennes, à l’instar du groupe Tunisair, la société turque TAV Tunisie et Syphax Airlines, s’élèvent à près de 800 millions de dinars (MDT), a fait savoir, mardi 20 février, le ministère de Transport.

Les dettes qui n’ont pas été payées par le Groupe Tunisair à l’OACA se sont élevées, jusqu’au 31 décembre 2017, à 615 MDT, dont 44 MDT de taxe annuelle sur les billets d’avion des vols internationaux, alors que celles contractées par Syphax Airlines auprès de l’office ont atteint 11,5 MDT.

C’est ce qui ressort d’une séance de travail tenue lundi, sous la présidence du ministre de Transport, Radhouane Ayara, entre la Direction générale de l’OACA et la partie syndicale, représentée par la Fédération générale du transport (UGTT) et les syndicats de l’office.

Cette réunion a porté sur la motion professionnelle présentée par les syndicat de l’OACA pour résoudre les problèmes financiers de l’office, dont le recouvrement des dettes contractées par les compagnies aériennes auprès de l’OACA.

Bien que l’OACA ait réalisé des bénéfices de l’ordre de 30 MDT, en 2017, ce résultat ne répond pas aux aspirations de l’Office qui cherche à réaliser son programme d’investissement d’un montant de 450 MDT, ciblant essentiellement l’amélioration des aéroports.

Le recouvrement des dettes impayées reste difficile pour l’OACA, surtout qu’il avait été convenu avec le Groupe Tunisair, en vertu de l’accord d’avril 2017, de rembourser 4 MDT par mois, à partir de mai 2017. Mais jusqu’à aujourd’hui, la compagnie nationale n’en a payé que 8 MDT.

Pour ce qui est des dettes de Syphax Airlines, le recouvrement est lié à la décision de l’administrateur judiciaire et au programme de sauvetage de cette compagnie aérienne privée, propriété de l’homme d’affaires Mohamed Frikha.

Dans le cadre de la recherche de solutions pour la restructuration des compagnies sous sa tutelle, le ministère du Transport a demandé à la présidence du gouvernement d’accorder la priorité absolue à la restructuration de 10 sociétés dans le cadre du plan quinquennal du ministère, afin d’assainir leurs situations financières et mobiliser des ressources pour leur permettre de retrouver leurs équilibres financiers.