Les structures élues de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) sont appelées à l’avenir à faire du secteur agricole une locomotive de développement, sachant que 30% de la production agricole nationale sont perdues, selon des chiffres indiqués par le présidant de l’organisation, Abdelmajid Ezzar. L’agriculteur croule sous le poids des dettes avec des taux d’intérêts des crédits qui varient entre 9% et 12%, pouvant atteindre, dans certains cas, les 20%, a-t-il ajouté lors de la tenue du dixième congrès de l’UTAP à Monastir, samedi 20 janvier.

Le peu d’intérêt accordé au secteur agricole constitue un problème social et économique, car la régression de l’agriculture entraînera un effondrement de l’économie, a-t-il averti, notant que le secteur a connu des décennies de marginalisation d’où l’accumulation des problèmes et le désintéressement des jeunes de l’activité agricole.

En effet, seulement 6% des jeunes de moins de 35 ans exercent une activité agricole, tandis que la moyenne d’âge des 65% des autres opérateurs dans le secteur dépasse les 50 ans. Dans un contexte pareil et au regard de l’impact des changements climatiques et de la détérioration de l’agriculture, nous ne pouvons pas parler de sécurité alimentaire, se désole-t-il dit.