Tunisie-Lutte lutte contre la corruption : Treize agents publics impliqués dans un vaste réseau de trafic

Treize personnes impliquées dans une affaire de blanchiment d’argent, dont l’homme d’affaires Mohamed Fekih (un directeur régional du commerce et un directeur central d’une banque privée), ont été placées en garde à vue sur ordre du ministère public, apprend l’agence TAP mercredi de source informée auprès de la présidence du gouvernement.

Selon cette source, dans le cadre de la lutte contre la corruption, un autre réseau spécialisé dans la contrebande du prêt-à-porter a été démantelé par les services relevant de la Direction des enquêtes douanières. L’activité dudit réseau consiste en l’importation, au profit de plusieurs commerçants, de marchandises diverses dont la valeur est calculée à partir de son poids.

A cela s’ajoutent différentes commissions, pots-de-vin et autres virements bancaires suspects servant à faciliter l’octroi des autorisations et des documents relatifs au contrôle technique.

Le pôle judiciaire, économique et financier s’est saisi de l’affaire dont certains crimes sont passibles d’une peine de 20 ans de prison.

Voici la liste des chefs d’inculpations retenus à l’encontre des suspects :

– Blanchiment d’argent
– Trafic de devises
– Importation sans déclaration de marchandises prohibées
– Fausse déclaration sur la nature et la valeur ou l’origine des marchandises
– Importation de marchandises non conformes aux normes techniques
– Fausse déclaration dans la désignation du destinataire réel.

Plus tôt dans la journée, le porte-parole du pôle judiciaire financier, Sofiène Selliti, avait indiqué que le ministère public a décidé de placer en garde à vue l’homme d’affaires, Mohamed Fekih, et 12 cadres et fonctionnaires des différentes administrations publiques.

La garde à vue intervient sur fond d’investigations menées par la Direction des enquêtes douanières en rapport avec des infractions douanières et des crimes de change et de blanchiment d’argents, a-t-il précisé.

Mohamed Fekih a été arrêté et assigné à résidence surveillée fin septembre dernier, conformément à la loi sur l’état d’urgence, rappelle-t-on.