TABC souhaite ériger la Tunisie en hub de l’enseignement pour les Africains

Par : Tallel

TABC (Tunisia-Africa Business Council) a organisé une rencontre avec les médias, lundi 31 juillet 2017 à l’IACE, en présence du président de TABC, Bassem Loukil, et de deux représentants des ministères de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de la Formation professionnelle et de l’Emploi, ainsi que le président de l’AESAT (Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie).

Objet de la rencontre: l’organisation de la première édition du «Tunisian African Empowerment Forum», les 22 et 23 août 2017 au Palais des congrès à Tunis.

A cette occasion, la représentante du département de l’Enseignement supérieur, a indiqué que le nombre d’étudiants africains dans les établissements d’enseignement s’élève actuellement à plus de 7.000, contre un peu plus de 12.000 avant 2011, dont 4.600 dans les établissements publics.

Le représentant du ministère de la Formation professionnelle dira que le nombre d’Africains dans ce secteur n’a pratiquement pas varié, à savoir 700 dans les centres publics et 1.200 dans les centres privés.

Cependant, nous pensons que ces chiffres sont à prendre avec des pincettes… pour de tas de raisons.

Des faits ont également relatés à l’occasion de cette rencontre: racisme, difficultés pour les étudiants africains d’obtenir la carte de séjour…, des problèmes qui, selon le président de TABC, trouveront bientôt une solution définitive, pour certains d’entre eux en tout cas.

Concernant le forum proprement dit, il ambitionne de faire de la Tunisie une destination de choix pour l’Afrique subsaharienne dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle. Et selon M. Loukil, cela passe inévitablement par un effort conjugué entre le gouvernement, la société civile et les établissements d’enseignement privés et publics.

Dans un document distribué aux journalistes, nous lisons ceci : «… cette première édition aura pour buts d’internationaliser le savoir-faire tunisien en matière d’enseignement supérieur et de formation professionnelle, orienter et polariser les choix des étudiants et stagiaires d’Afrique subsaharienne vers la Tunisie, développer une réciprocité de confiance entre les deux parties, ainsi que la valorisation de l’expertise tunisienne dans ce domaine. Au final, TABC ambitionne de tripler le nombre des étudiants africains en Tunisie à l’horizon 2020».

Pour ce faire, TABC, en accord avec les autorités tunisiennes concernées, a invité plusieurs ministres africains –ils seront entre 5 et 7, nous a-t-on précisé- qui prendront part à ce forum. Pour l’heure, les cinq ministres annoncés sont : Abdoulaye Yéro Baldé (Enseignement supérieur et Recherche scientifique de la Guinée), Maouloud Ben Kattra (Emploi et Formation professionnelle du Mali), Hissein Massar Hisseine (Enseignement supérieur, Recherche et Innovation du Tchad), Tidjani Idrissa Abdoulkadri (Enseignements professionnels et techniques du Niger) et Nabil Mohamed Ahmed (Enseignement supérieur et Recherche de Djibouti).

On annonce également la venue d’anciens présidents d’associations estudiantines en Tunisie, de représentants des secteurs public et privé… du Mali, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Tchad, le Niger, le Sénégal, le Burkina Faso, de Djibouti et de la Guinée-Conakry.

Outre de stands d’exposition pour des universités et centres de formation tunisiens et autres tables, une conférence particulièrement intéressante est prévue au programme qui présenter les résultats d’une étude de terrain effectuée par TABC et portant sur les problèmes rencontrés par les étudiants africains inscrits dans des institutions supérieures d’enseignement en Tunisie.

Question à 1 milliard de dinars: quels impacts aura cette première édition sur l’attrait des étudiants d’Afrique au sud du Sahara en Tunisie?

TB