A Washington, l’AmCham Tunisia explique les opportunités et défis de la Tunisie aux think tanks américains

Une délégation d’hommes d’affaires membres de l’AmCham Tunisia conduite par son président, Khaled Babbou, s’est rendue aux Etats-Unis à l’occasion de la visite officielle qu’effectue le chef du gouvernement, Youssef Chahed.

Elle se compose de Ferid Abbas (PDG du Groupe SETCAR, Ali Kooli (DG d’Arab Banking Corporation), Paul Guez (PDG de Blue Holdings), Kamel Zarrad (président d’AmCham Centre et PDG de SARTEX), Anis Riahi (directeur général UPS), et d’Ahmed Ben Romdhane (directeur général UPC North Africa).

Durant les rencontres avec des think tanks et la rencontre avec le chef du gouvernement, organisée par l’US Chamber of commerce, la délégation d’AmCham Tunisia a présenté à ses interlocuteurs un tableau le plus complet des relations économiques et d’affaires entre les USA et la Tunisie, à travers de présentations axées sur quatre volets: la situation économique et l’environnement des affaires et les réformes structurelles, le rôle et les perspectives du secteur privé, le rôle d’AmCham Tunisia et les relations USA-Tunisie.

Sur le premier axe, AmCham Tunisia observe que si des signes de relance économique commencent à apparaître, des défis importants sont à relever, dont trois en particulier: assurer la stabilité politique, éliminer les menaces sécuritaires, et réaliser une croissance économique pour réduire le chômage.

Le pays doit également engager des réformes difficiles. Après avoir récemment adopté un nouveau Code d’investissement, les lois bancaires, sur la concurrence et le Partenariat Public Privé, etc.), le gouvernement doit s’attaquer à d’autres chantiers (finances publiques, sécurité sociale, environnement des affaires, programme de stabilisation macroéconomique et la consolidation fiscale pour corriger et rééquilibrer le budget, réduire les déficits externes, et stabiliser la dette publique).

Sur le deuxième axe, la situation et les perspectives du secteur privé tunisien, AmCham estime qu’après avoir réussi à survivre à la crise, il peut appuyer l’agenda/programme des autorités tunisiennes pour corriger les déséquilibres internes et externes, réformer et moderniser les systèmes et institutions publics qui gèrent l’économie, et aider à établir la confiance des investisseurs, pour permettre une croissance économique forte, durable et inclusive, créer des emplois et du progrès social, et à mobiliser totale des parties prenantes pour l’implémentation/la mise en œuvre de cet agenda.

Troisième axe : le rôle d’AmCham Tunisia. Ayant participé au premier round du Joint Economic Commission (en tant que représentant du secteur privé tunisien), qui a eu lieu à Washington DC en mai 2016, et créé un Export Lab et 3 Centres d’excellence, AmCham joue un rôle très important en tant que partenaire. Elle s’est fixé 6 priorités: stabiliser l’économie, garantir un environnement propice pour les activités du secteur privé, offrir des opportunités d’investissement et d’affaires dans le cadre de partenariats public-privé, investir dans le capital humain, le savoir, l’innovation et l’infrastructure stratégique, développer la capacité du secteur financier et faciliter l’accès au financement, adapter la coopération multilatérale et bilatérale aux défis du contexte national et régional.

Quant au quatrième axe, il porte sur les relations USA-Tunisie qu’AmCham juge très importantes et par conséquent méritent d’être renforcées. En matière commerciale, il faudrait augmenter les échanges qui restent faibles et faciliter l’accès des produits tunisiens au marché américain.