Le président du bloc parlementaire de Machrou Tounes à l’Assemblée nationale, Abderraouf Cherif, a indiqué que son parti soutient la réconciliation administrative avec les fonctionnaires qui se sont conformés aux règlements de l’administration.

En marge d’une conférence sur la réconciliation nationale organisée vendredi 12 mai 2017, il a indiqué que 1.500 fonctionnaires ont appliqué les règlements, n’ont pas reçu de pots-de-vin ou n’ont pas détourné des fonds, selon ses calculs.

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“La position à ce sujet de notre parti n’est pas une alternative au projet de loi sur la réconciliation économique et financière présenté par la présidence de la République, mais une autre vision portant sur la séparation entre réconciliation économique et réconciliation administratives afin que les fonctionnaires ne soient pas impliqués à leur corps défendant dans les crimes commis contre l’Etat”, a-t-il précisé.

Au sujet de la position de Macrhou Tounes sur la loi sur la réconciliation économique et financière proprement dite, Cherif a estimé qu’elle “peut être efficace et donner des résultats meilleurs que ceux de la Commission de réconciliation et arbitrage relevant de l’Instance Vérité et Dignité, si des amendements lui sont apportés”.

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La question de réconciliation avec les personnes impliquées dans des affaires de corruption sous l’ancien régime suscite une profonde division parmi la classe politique tunisienne depuis plusieurs mois, entre des partis favorables au projet de loi initié par la présidence de la république et les partis de l’opposition notamment qui estiment que cette réconciliation doit passer par la justice transitionnelle.

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