Deux mois. Du 22 mars au 22 mai 2017, c’est le temps que s’accorde Selma Elloumi Rekik, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, pour préparer la transformation en profondeur de l’industrie du tourisme tunisien. Cette petite révolution devrait sortir des Assises du tourisme tunisien que le département organise avec les professionnels du secteur en vue de «faire le point sur les avancées dans les différents chantiers ouverts», «construire une vision commune» et «mobiliser et fédérer toutes les énergies autour d’une action collective».

Cette opération sera pilotée par un «Comité de pilotage» chargé dans un premier temps d’«orienter et de valider le contenu et le déroulement des Assises» et, par la suite, de «suivre et évaluer la mise en œuvre des recommandations» qui en sortiront.

Présidé par la ministre du Tourisme et de l’Artisanat en personne, il est composé de Nebil Bziouech (chef de cabinet), Khaled Fakhfakh (président de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie), Mohamed Ali Toumi (président de la Fédération tunisienne des agences de voyage), Mohamed Houas (directeur exécutif de la Fédération tunisienne des restaurants touristiques), Néji Ben Othman (directeur général adjoint de l’ONTT), Khaled Trabelsi (président directeur général de l’Agence Foncière Touristique) et Kamel Saad (secrétaire général adjoint de l’UGTT).

Les Assises du tourisme tunisien se déroulent à un niveau central dans le cadre de commissions thématiques et régionales sous la forme d’ateliers.

Au nombre de 6, les commissions thématiques traiteront respectivement de l’Accessibilité –en vue de renforcer et améliorer les différents modes de transport (aérien, terrestre et maritime) ainsi que les procédures de visa et les structures d’accueil de la destination Tunisie-, de la communication et la promotion –afin d’«adopter une stratégie de communication et de promotion innovante et intelligente»-, du tourisme durable –dans le but de «mettre le développement durable au cœur du secteur touristique-, d’une «offre de qualité conforme aux standards internationaux» -en repensant le produit touristique pour «l’adapter aux nouvelles exigences et attentes des clients locaux et internationaux (sécurité, qualité, technologies, etc.), d’une «offre diversifiée et innovante» -en déclenchant une «nouvelle dynamique de l’offre basée sur l’inclusion régionale, la diversification et l’innovation», et, enfin, du «redressement et développement» et ce en restaurant les équilibres financiers des entreprises, en améliorant le rendement du secteur, en développant de nouveaux mécanismes de financement et en relançant l’investissement dans le secteur.

Les ateliers régionaux, qui regrouperont durant une journée les collectivités locales, les organismes publics et les acteurs privés de l’industrie touristique, traiteront quant à eux des thématiques propres à chacune des 6 régions identifiées. Ces assises régionales se dérouleront respectivement à Tabarka (Béja, Jendouba, Le Kef, Siliana et Kasserine), le 11 avril, Tunis (Tunis, Ariana, Ben Arous, Manouba, Bizerte, Nabeul et Zaghouan), le 18 avril, Sousse (Sousse, Monastir, Mahdia, Kairouan et Sfax), le 20 avril, Djerba (Gabès, Médenine et Tataouine), le 25 avril, Tozeur (Sidi Bouzid, Gafsa, Tozeur et Kébili), le 27 avril, et à Paris où seront réunis les acteurs du secteur à l’étranger.

Le processus culminera avec les Assises nationales qui, les 15 et 16 mai, regrouperont le Comité de pilotage, le Comité technique et les partenaires stratégiques du projet (ministères, organismes publics, opérateurs privés, institutions financières, société civile, etc.) afin d’examiner et valider les mesures de relance du secteur touristique qui remonteront des commissions, des ateliers régionaux et de la consultation en ligne qui se déroulera du 11 avril au 3 mai 2017.