Economie : La xénophobie entre dans les mœurs de Tunisiens, Attijari pour exemple

Le gouvernement peut organiser des milliers de “Tunisie 2020”, si dans la culture et dans les mœurs des activistes syndicaux et de leurs bases, on n’arrive pas à distinguer entre revendications syndicales et xénophobie ou attaques gratuites à l’encontre des investisseurs étrangers, nous ne sortirons pas de sitôt de l’auberge.

A Attijari Bank, le syndicat de base a décrété, ce vendredi 20 janvier, une grève, laquelle,  pour précision, n’entre pas dans le cadre d’une action protestataire touchant toutes les banques.

Pour la direction générale d’Attijari, et comme précisé dans le communiqué de presse, le respect du dialogue social est un acquis sur lequel il ne s’agit nullement de revenir. Avec 80% des revendications satisfaites du syndicat, on s’attendait tout naturellement à ce qu’il n’y ait pas de recrudescence des mouvements contestataires d’autant plus que l’augmentation moyenne de la masse salariale par an est de l’ordre de 12,5% depuis 2011, soit 75% en une demi décennie.

Sans parler des avantages sociaux accordés par tout le secteur bancaire et dont bénéficient les employés de la banque les 13ème, 14ème mois et les primes et autres indemnités.

Il est tout à fait évident dans ce cas-là qu’une grève pareille soulève de l’indignation au sein de la direction générale ou des clients qui n’arrivent plus à saisir la logique de certaines composantes syndicales dans l’exercice de sa mission. La direction générale aurait, pour sa part, déployé tous ses efforts pour que la grève du 20 janvier ne porte pas atteinte aux intérêts des clients, ces Tunisiens victimes de tous les mouvements sociaux et qui souffrent à chaque fois qu’il y a des grèves dans l’enseignement, le transport, la santé, bref dans tous les établissements à caractère social.

Pire, nous sommes en train de perdre tout sens de l’éthique et des valeurs. A Attijari, pour donner plus d’ampleur au mouvement, il y en a qui sont allés jusqu’à propager de fausses informations telle la visite de l’ambassadeur du Maroc pour intervenir dans une affaire dans laquelle il n’est pas directement impliqué.

Plus grave encore, des slogans xénophobes en direction de la Banque marocaine ont été brandis. Le “Dégagez” destructeur n’a pas été absent. A ce train là le “Dégagez” deviendra l’ADM (l’arme de destruction massive) des activistes trop zélés et la cause principale du départ des investisseurs.

“Attijari Bank a toujours eu conscience que son principal atout sont les hommes et les femmes qui le composent. La banque a toujours œuvré pour leur épanouissement professionnel en leur offrant un environnement le plus accueillant et le plus équitable possible. Les partenaires sociaux ont toujours été un appui de taille, pour ce faire et les réalisations de la banque au profit de nos collaborateurs en sont un parfait couronnement” a assuré pour sa part Hichem Seffa, DG de la banque.

Il a ajouté que la banque prend à cœur de relever les défis nécessaires pour répondre aux attentes de ses collaborateurs… Pour trouver une sortie par rapport au point de divergence qui n’est ni réglementaire, ni contractuel, la direction  générale a alors pris l’initiative de proposer un mécanisme de révision des indemnités de fonction une première fois en 2017 et une deuxième fois en 2018″

Pour Hichem Seffa, le respect du droit de grève est immuable tout comme la liberté du travail qu’il défend.

La volonté de la banque à avoir les meilleurs rapports avec ses clients et à leur offrir une qualité de service à la hauteur de l’image d’Attijari sont aussi importants d’où la nécessité d’un partenariat positif et constructif avec aussi bien les syndicats que l’ensemble des employés sans discrimination ou distinction.

Nul ne peut mettre en cause des revendications sociales lorsqu’elles sont justifiées et sont exprimées dans le respect des lois en vigueur, elles ne doivent en aucun cas tourner aux slogans xénophobes ou aux atteintes à la liberté de travail. La Tunisie a testé la nocivité de telles pratiques depuis 6 ans qui ont pour conséquence la fermeture de centaines d’entreprises, la mise en chômage de milliers d’employés et surtout une image ternie de la Tunisie pour ce qui est de son climat d’affaires. Grand temps pour que cette hémorragie cesse.

A.B.A

Ci joint communiqué apbt 

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