L’administration Obama a permis à la NSA d’espionner les hackers étrangers

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érienne en date du 29 janvier 2010 du siège de la NSA à Fort Meade dans le Maryland (Photo : SAUL LOEB)

[04/06/2015 21:12:58] Washington (AFP) L’administration Obama a donné à la NSA l’autorité légale pour intercepter les communications de pirates informatiques étrangers, sans débat public sur cet élargissement de pouvoirs, selon le New York Times.

Selon des documents mis en ligne par le New York Times et fournis par l’ex-consultant de la NSA Edward Snowden, le ministère de la Justice a autorisé en 2012 l’agence de renseignement à intercepter sans mandat judiciaire des communications de hackers, à condition qu’un lien entre le pirate et un gouvernement étranger puisse être établi.

Ces interceptions peuvent être réalisées en utilisant comme “sélecteur” des adresses IP ou des lignes de code, qui ne sont pas les adresses emails ou des numéros de téléphone utilisés classiquement par la NSA pour écouter des non-Américains.

Dans un communiqué, la direction nationale du renseignement (ODNI) –qui chapeaute toutes les agences de renseignements américaines– a rappelé que la cyber-menace pesant sur les Etats-Unis augmentait “en fréquence, en échelle, en sophistication et en sévérité des conséquences”.

“Dans ce contexte, il n’est pas étonnant que le gouvernement américain rassemble du renseignement sur les pouvoirs étrangers qui tentent de pénétrer les réseaux américains et volent les informations privées des citoyens américains et des entreprises”, a indiqué la direction du renseignement.

Les interceptions de messages de hackers sont réalisées dans le cadre de la section 702 du Foreign Intelligence Surveillance Act, l’un des deux grands programmes de surveillance révélés au grand public par Edward Snowden.

L’autre grand programme de surveillance révélé par Snowden, la collecte et le stockage par la NSA des métadonnées des appels téléphoniques américains, vient d’être profondément remodelé par le Congrès.

Le Congrès a supprimé le stockage des données par la NSA, en transférant la responsabilité de le faire aux compagnies de téléphone et renforçant le contrôle judiciaire sur leur exploitation.