Diplomatie : La Tunisie redessine sa politique africaine

Par : TAP

A travers la candidature de Jalloul Ayed au poste de président de la Banque africaine de développement (BAD), c’est une nouvelle stratégie de la diplomatie tunisienne qui se dessine. C’est en tout cas ce que laissent transparaître les propos du ministre des Affaires étrangères, Taieb Baccouche, lors d’une cérémonie de présentation du candidat tunisien à des diplomates des pays membres de la BAD.

Cette stratégie porte sur le renforcement des activités diplomatiques et économiques des représentations diplomatiques tunisiennes en Afrique, a précisé M. Baccouche.

A saisi cette occasion pour souligner que la Tunisie va ouvrir de nouvelles représentations diplomatiques en Afrique subsaharienne et, dans cet ordre d’idées, elle adoptera de nouvelles mesures à même de faciliter les déplacements de ressortissants de pays africains et asiatiques en Tunisie.

Le chef de la diplomatie tunisienne justifie cette stratégie parce que les taux de croissance et l’activité économique intense que connaissent l’Asie et l’Afrique subsaharienne nécessitent un effort d’adaptation de la part de la diplomatie tunisienne.

Il a souligné le rôle assumé dans ce domaine par la BAD estimant que M. Ayed, banquier et ancien ministre des Finances (2011), est capable, s’il venait à être élu, d’apporter un plus à cette institution africaine.

En vue de recueillir davantage de soutien à la candidature de M. Ayed, des émissaires spéciaux et des messages seront envoyés par le chef de l’Etat à ses homologues des pays membres de la BAD, a précisé à l’Agence TAP, M.Baccouche.

De son côté, Jalloul Ayed a mis l’accent sur son expérience professionnelle dans les domaines bancaire et financier, aux plans national et international (capital investissement, assurance), affirmant que son passage au ministère des finances pendant la transition, en 2011, a été de courte durée mais lui a notamment permis d’apprendre que «aucun programme de développement ne peut réussir s’il n’inclut pas la dimension sociale».

Il a exprimé sa disposition à mettre cette expérience au service de la BAD, mettant en relief les potentialités du continent africain. Pour lui “les progrès enregistrés par le continent en matière de démocratie, de transparence et de bonne gouvernance sont à même de lui permettre d’atteindre de nouveaux paliers de croissance”.

M. Ayed, a présenté en janvier dernier, sa candidature pour le poste de président de la BAD, dont les élections se passeront en mai prochain à Abidjan. Sept autres candidats postulent également pour ce poste.