Sans la Grèce, l’euro s’écroulerait, affirme le ministre des Finances

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évrier 2015 (Photo : Odd Andersen)

[09/02/2015 10:08:02] Rome (AFP) L’euro est un château de cartes qui s’écroulerait si l’on en retirait la Grèce, affirme le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis, dans un entretien dimanche à la télévision italienne, repris lundi dans les médias italiens.

“La sortie de la Grèce de l’euro n’est pas une perspective qui rentre dans nos plans, simplement parce que nous pensons que l’Europe est fragile. C’est comme quand on construit un château de cartes. Si on enlève la carte Grèce, les autres s’écroulent”, déclare le ministre grec dans cet entretien.

Ce dernier compare également la situation de la dette grecque à celle de l’Italie, ce qui a provoqué une vive réaction de la part de son homologue italien Pier Carlo Padoan.

“Des fonctionnaires italiens, je ne dirai pas de quelle grande institution, m’ont approché pour me dire qu’ils sont solidaires avec nous, mais qu’ils ne peuvent dire la vérité, également parce que l’Italie risque la banqueroute et qu’ils craignent des conséquences de la part de l’Allemagne”, déclare M. Varoufakis dans cette interview à la chaîne publique RAI.

“Un nuage de peur a enveloppé ces dernières années toute l’Europe. En somme, nous devenons pire que l’ex-Union soviétique”, a-t-il ajouté.

“La dette italienne solide et supportable. Les propos de Varoufakis n’ont pas lieu d’être”, a sèchement répliqué le ministre italien sur son compte Twitter.

Interrogé lundi par les médias italiens depuis Istanbul, où il participe à une réunion des ministres des Finances du G20, M. Padoan a ensuite affirmé s’être expliqué avec son homologue grec.

“Nous nous sommes expliqué avec Varoufakis. Nous nous sommes parlé ces dernières heures et nous avons échangé des messages. Il n’y a aucun problème et encore moins sur le plan personnel”, a déclaré le ministre italien.

“L’objectif de l’Italie est de trouver une solution partagée en ce qui concerne la situation de la Grèce, à partir de la réunion de l’eurogroupe mercredi” à Bruxelles, a-t-il ajouté, cité par l’agence italienne AGI.

“Les institutions européennes sont très ouvertes à trouver une solution qui soit dans l’intérêt de tous. Pour le moment, il n’y a pas de plan B, nous devons avant tout voir le plan A”, a encore dit M. Padoan.