La Corée du Sud refuse de légaliser Uber

b681ff2a1b13cac15ead1b190af0b7f1f53c633b.jpg
Uber sur son territoire (Photo : Quique Garcia)

[05/02/2015 09:04:31] Séoul (AFP) La Corée du Sud a refusé jeudi de légaliser l’activité d’Uber sur son territoire comme le lui proposait le service de réservation de voitures, et déclaré la guerre à ses chauffeurs.

Uber avait commencé à exercer ses activités en Corée du Sud en 2013, s’attirant les foudres des sociétés de taxis et des plaintes de diverses autorités locales.

Le vice-président d’Uber David Plouffe a proposé mercredi d’enregistrer officiellement ses chauffeurs et de fournir leurs données de navigation en échange de la légalisation de leur activité. “La Corée doit être le dernier pays à se mettre en travers de l’innovation”, a-t-il déclaré à la presse à Séoul.

Le ministère sud-coréen des Transports a qualifié cette proposition “d’inacceptable”, susceptible de menacer la survie des chauffeurs de taxis.

“Le fait que la société a promis de poursuivre ses opérations (…), clairement en violation de la loi, signifie qu’ils font fi de notre système juridique”, a déclaré le ministère. Les autorités vont continuer à “pourchasser sans relâche” les chauffeurs d’Uber, a-t-il ajouté.

En décembre, le fondateur et PDG américain d’Uber Travis Kalanick et le partenaire sud-coréen de la société avaient été inculpés en Corée du Sud pour exercice illégal de la profession de taxi.

Les autorités proposent une récompense d’un million de wons (801 euros) à quiconque dénonce un chauffeur offrant ses services par l’intermédiaire d’Uber.

La start-up, fondée en Californie en 2009 et qui est présente dans plus de 200 villes et 54 pays, rencontre de plus en plus d’écueils à travers le monde.

Un juge en Espagne a récemment interdit le service, qui met en contact usagers et chauffeurs, estimant qu’il s’agissait de concurrence déloyale. New Delhi a interdit à toutes les sociétés de voiturage utilisant une application mobile d’opérer dans la capitale indienne, après la mise en cause d’un chauffeur d’Uber pour viol.

La Thaïlande a jugé Uber illégal, et des obstacles réglementaires se sont dressés en Allemagne, aux Pays-Bas, à San Francisco, en Scandinavie, en Allemagne et en Belgique.

Uber est surtout connu pour son application mobile de location de voiture avec chauffeur, pensée comme une alternative aux taxis traditionnels. Elle se sert de la géolocalisation pour mettre l’utilisateur en contact avec un véhicule se trouvant dans les environs, Uber encaissant une commission sur le prix de la course.