Finance : La “bonne“ note de S&P aux banques des pays arabes méditerranéens

Par : Tallel

standard-poor-tn.jpgL’agence
de notation financière Standard & Poor’s a souligné, dans un rapport publié
récemment (12 août 2014), que les secteurs bancaires des pays arabes
méditerranéens, en l’occurrence le Maroc, la Tunisie, l’Egypte, le Liban et la
Jordanie, résistent plutôt bien aux troubles politiques auxquels font face la
région.

«Ni les indicateurs de qualité de crédit, ni ceux liés au refinancement ou à la
liquidité n’ont connu, jusqu’à ce jour, une détérioration telle que l’ampleur
des évènements politiques pouvait le suggérer», précisé le rapport de l’agence.
Et mention “bien“ pour quatre pays (Tunisie, Egypte, Liban et Jordanie), mais
S&P considère que, même si «le secteur bancaire marocain bénéficie d’un contexte
économique et politique plus favorable», celui «demeure exposé au ralentissement
économique de ses partenaires économiques européens».

En outre, le rapport estime, contrairement à d’autres institutions financières,
que les secteurs bancaires de ces pays «restent bien positionnés pour
accompagner la reprise si la situation politique se stabilise du fait de leur
bonne résistance face aux bouleversements politiques et géopolitiques».

Ceci étant, S&P pense que ces secteurs bancaires resteront exposés en 2014 et
2015 à un moindre dynamisme économique et commercial, précisant que «nous nous
attendons à une lente reprise économique dans la région en 2014 et en 2015 en
raison de l’ampleur des changements politiques et des incertitudes concernant le
calendrier et les résultats des élections prévues».

Par conséquent, S&P fait savoir qu’il est peu probable qu’elle rehausse les
notes des banques de la région au cours des douze prochains mois : «L’évolution
des notes des banques de la région sera largement déterminée par l’évolution de
la qualité de crédit de leurs Etats respectifs. Les titres de dette étatique
sont le principal instrument de gestion de la liquidité des banques et certaines
banques ont investi massivement dans ces titres, compensant ainsi la faible
demande de crédit bancaire de la part du secteur privé».