Apple divulgue une liste des demandes de données qu’il a reçues

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ésentation à San Francisco, le 10 juin 2013 (Photo : Josh Edelson)

[05/11/2013 22:50:32] Washington (AFP) Le géant américain de l’informatique Apple a diffusé mardi sa toute première liste sur les demandes de données effectuées par les gouvernements, tout en protestant contre une ordonnance limitant les éléments qu’il peut divulguer concernant les demandes des autorités américaines.

Le créateur de l’iPad et de l’iPhone a suivi l’exemple d’autres grands groupes qui ont commencé à diffuser récemment ce type d’informations.

La plupart des demandes sont effectuées dans le cadre d’affaires criminelles de la part d’autorités “à la recherche d’informations dans des affaires de vol ou d’autres délits, mais aussi dans des affaires de personnes ou d’enfants disparus, pour retrouver les auteurs d’enlèvements ou tenter d’empêcher des suicides”, précise Apple dans un document de sept pages.

Le groupe a souligné qu’aux Etats-Unis le gouvernement américain lui avait donné la permission de ne diffuser qu’un nombre limité d’informations sur les données qu’il a demandées.

Le groupe à la pomme a reçu entre 1.000 et 2.000 demandes du gouvernement américain entre le 1er janvier et le 30 juin de cette année, concernant de 2.000 à 3.000 comptes. En revanche, Apple n’a pas précisé combien de données il avait pu fournir, indiquant que leur nombre était entre zéro et 1.000.

“Nous nous opposons fermement à cette ordonnance de non-publication”, note le document d’Apple, ajoutant que le groupe aimerait davantage de transparence concernant ces données qui lui sont demandées.

“Malgré nos efforts en ce domaine, nous n’avons pas encore d’accord qui nous permettrait de dire clairement à nos clients à quelle fréquence et dans quelles circonstances nous fournissons des données aux agences gouvernementales”, reprend Apple.

Hors Etats-Unis, le groupe américain a reçu plusieurs centaines de demandes, dont 127 du Royaume-Uni, 102 de l’Espagne, 93 de l’Allemagne, 74 de l’Australie et 71 de la France.

“Nous avons transmis toutes les informations que nous sommes légalement habilités à partager, et Apple va continuer à oeuvrer pour plus de transparence à propos des demandes que nous recevons”, ajoute le communiqué du groupe.

Les groupes technologiques américains sont sous pression après les révélations sur le programme américain de surveillance Prism, grâce auquel l’Agence de sécurité nationale américaine (NSA) a obtenu d’eux des milliers de données numériques concernant des utilisateurs d’internet.