La reprise d’une filiale d’ArcelorMittal par l’Etat algérien finalisée

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ArcelorMittal travaille devant un haut-fourneau (Photo : Boris Horvat)

[29/09/2013 12:27:25] Alger (AFP) L?Etat algérien et ArcelorMittal ont finalisé la reprise de contrôle par Alger du capital d’une filiale du numéro un mondial de la sidérurgie, a indiqué dimanche le géant indien.

L’accord prévoit “une réduction de participation d?ArcelorMittal dans le capital d?ArcelorMittal Annaba et ArcelorMittal Tebessa à 49% ainsi qu?une augmentation au capital de la partie algérienne à 51% dans les deux entreprises”, lit-on dans le communiqué.

Un “accord stratégique concernant un plan d?investissement de 763 millions de dollars”, a également été finalisé entre les deux parties, selon la même source, pour le complexe sidérurgique de Annaba (Est) et ses mines autour de Ouenza et de Boukhadra.

“Nous sommes satisfaits de cet accord stratégique conclu avec Sider avec qui nous entretenons d?excellents rapports de collaboration”, s’est félicité Michel Wurth, un haut responsable du groupe, notamment directeur Monde des produits longs, en annonçant la signature du pacte d?actionnaires “dans les prochains jours”.

A la mi-septembre, côté algérien, le Premier ministre Abdelmalek Sellal avait prédit dans ce dossier une “avancée qui permettra à l?Etat de détenir 51%, au dinar symbolique” du complexe d’ArcelorMittal d’El-Hadjar.

Le complexe reste encore détenu à hauteur de 70% par le groupe indien ArcelorMittal et 30% par le groupe public algérien Sider.

Propriété de l’Etat algérien, l’usine d’El-Hadjar avait été rachetée à 70% en 2001 par l’Indien Ispat du groupe Mittal.

Avec le nouvel accord, ArcelorMittal vise avec Sider “à plus que doubler la capacité de l’usine” passant de un million de tonnes “à 2,2 millions de tonnes par an en 2017”.

En 2012, onze ans après sa cession à Ispat, le gérant mondial arrivait difficilement à 580 000 tonnes d?acier, loin de l?objectif annoncé en 2011 de 700 000 tonnes et loin du million de tonnes produit par le groupe public avant sa privatisation en 2001.

En janvier 2012, l’ex-Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia avait promis que l?Etat empêcherait la fermeture d’El-Hadjar, alors confronté à une crise de trésorerie.

ArcelorMittal a ensuite conclu un accord avec une banque publique algérienne sur une ligne de crédit de 140 millions d’euros pour un plan destiné à augmenter ses capacités de production.

Mais ArcelorMittal Annaba a perdu 33 millions de dollars en 2012 ce qui a réduit ses perspectives de redressement, selon une feuille de route présentée au Conseil de participation de l?Etat algérien, chargée notamment de fixer la stratégie globale en matière de participations de l?Etat et de privatisation.

El-Hadjar emploie près de 6.000 personnes.