Jeux vidéo : “The Last of Us”, témoin de la résistance des consoles actuelles

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ésente la nouvelle PlayStation 3 le 109 septembre 2012 à Tokyo (Photo : Toru Yamanaka)

[14/06/2013 09:11:01] /PARIS (France) (AFP) Les nouvelles consoles de salon prévues pour la fin de l’année ont beau capter l’attention des joueurs, “The Last of Us” du studio américain Naughty Dog montre que les machines actuelles ont encore des ressources insoupçonnées grâce à une réalisation d’une qualité jamais atteinte.

Cette production, disponible exclusivement sur Playstation 3 (PS3), est commercialisée vendredi en Europe et en Amérique du Nord.

Le joueur y incarne Joel, l’un des survivants d’une épidémie qui a transformé la population en une horde de monstres sanguinaires. Accompagné de la jeune Ellie, il doit parvenir échapper à ces créatures, mais aussi à l’armée qui cherche à contenir la progression du virus.

Avec “The Last of Us”, Naughty Dog ajoute une licence nouvelle à un catalogue déjà riche de séries comme “Jak&Daxter” et “Uncharted”.

“Nous avons enchaîné trois +Uncharted+ sur Playstation 3 mais, à la fin du développement du deuxième épisode, une partie de l’équipe a commencé à réfléchir à un autre univers et cela a abouti à +The Last of Us+”, a expliqué à l’AFP Christophe Balestra, co-président du studio.

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ésenté le 6 juin 2011 à Los Angeles, en Californie (Photo : Valerie Macon)

La patte de Naughty Dog reste bien visible, surtout au niveau de la mise en scène très dynamique. Mais la chasse aux trésors à laquelle se livrait le héros Nathan Drake dans “Uncharted” a fait place à une lutte permanente de Joel et Ellie pour leur survie.

Il en résulte un changement d’ambiance radical, avec une tension permanente face à des ennemis surgissant parfois sans prévenir. Le jeu est d’ailleurs déconseillé aux moins de 18 ans.

“Le rythme est très important. Il faut savoir alterner les moments forts et les moments calmes pour que les phases de stress soient réussies. Cela représente une grosse partie du travail au moment où on commence à concevoir le jeu”, a relevé M. Balestra.

Pas de déjà-vu

L’un des tours de force de “The Last of Us” est de réussir à s’inscrire dans un genre, le jeu d’horreur, aux innombrables représentants, mais sans jamais donner un sentiment de déjà-vu. Cela tient à la fois au fait d’avoir deux personnages devant s’entraider pour survivre mais aussi à la place accordée à l’infiltration, quand la concurrence mise le plus souvent sur des approches frontales.

Un arsenal riche est de tout même mis à la disposition du joueur, avec de nombreuses armes à feu et autres surins, qu’il est possible d’améliorer grâce aux objets à récupérer tout au long de l’aventure.

Visuellement, cette production est la plus belle de la Playstation 3, avec des personnages parfaitement modélisés et une animation jamais prise en défaut.

“On a poussé la machine jusqu’au bout. Il s’agit de notre quatrième jeu sur Playstation 3 et on est heureux de ne pas avoir à en faire un cinquième vu que la Playstation 4 arrive”, a souligné Christophe Balestra.

Interrogé sur les raisons qui ont poussé le studio à se lancer dans une dernière production sur PS3 plutôt que d’attendre la PS4, le co-président de Naughty Dog a mis en avant des contraintes d’ordre technique.

“Il est très difficile d’apprivoiser une nouvelle machine, comme il est très difficile de créer un nouvel univers. On peut faire face à une de ces difficultés mais pas aux deux en même temps. C’est pour cela que la décision de faire +The Last of Us+ sur une console que nous connaissions déjà s’est imposée rapidement”, a-t-il ajouté.