Tunisie – Médias : Il faut des lois propres pour régir le secteur de l’information

Par : TAP

“La situation actuelle des médias en l’absence de lois propres régissant le secteur” a fait l’objet d’un débat, vendredi 14 septembre à Tunis, lors d’une conférence de presse organisée par la chaîne de télévision Al-Hiwar, avec la participation de Néjiba Hamrouni, présidente du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Kamel Laâbidi, président de l’ex-Instance nationale pour la réforme de l’information et de la communication (Inric), ainsi que plusieurs journalistes, intellectuels et représentants de la société civile.

Néjiba Hamrouni a soulevé, à cette occasion, nombre de problèmes dont souffrent les médias, affirme que le SNJT est intervenu, à maintes reprises, pour traiter les répercussions négatives causées par le vide juridique qui entrave parfois le travail des journalistes. Elle a insisté sur l’importance qu’il y a à défendre la liberté de la presse et de l’expression.

La présidente du SNJT n’a pas manqué de rappeler les agressions à répétition subies par les journalistes dans l’exercice de leur métier, et critiqué “la politique menée par le gouvernement pour museler les médias”.

Elle est également revenue sur les recentes nominations dans le secteur des médias. Même si le droit du gouvernement a les prérogatives la désignation, Mme Hamrouni estime cependant que nécessaire de nommer les responsables médiatiques dans le cadre de la concertation avec les gens du métier, loin des “allégeances”, et en respectant les normes objectives basées sur la compétence et l’expérience.

In fine, la non création d’une instance de régulation dans le domaine de l’information vise à asservir le secteur, pense Mme Hamrouni.

Pour sa part, Kamel Laâbidi a rappelé le refus du gouvernement provisoire actuel d’adopter le décret-loi numéro 116 comportant des critères conformes aux normes internationales, notamment avec la multiplication d’organes de presse dont les sources de financement sont douteuses, ce qui nuit, selon lui, au droit du citoyen à une presse transparente, libre et pluraliste.

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WMC/TAP