Aéronautique : AGB (France) persiste et signe en Tunisie

aeronautique-agb-01.jpgMême si AEMI n’est pas le seul à avoir agi de la sorte, après le 14 janvier 2011, le geste mérite d’être relevé: présent en Tunisie depuis 2006, renforce sa présence en Tunisie. En effet, ce groupe français est un des plus importants acteurs de l’industrie de l’usinage de précision à grande vitesse de pièces mécaniques, et de l’intégration de sous-ensembles mécaniques et mécatroniques, s’est dotée d’une deuxième filiale dans notre pays.

Baptisée «AGB TUNISIE SARL» -et gérée par Dominique Guichené, actionnaire majoritaire du groupe-, cette nouvelle société –dotée d’un capital de 100.000 dinars-, est dédiée à l’usinage de pièces mécaniques et mécaniques de précision, et à la fabrication industrielle d’éléments et d’équipements relevant du secteur de la mécanique et ses variantes.

Le groupe AEMI dispose depuis près de six ans d’une autre société s’appelant AG.B International et dont les performances expliquent et justifient la décision prise d’accroître le volume de l’activité en Tunisie.

En effet, cette société, dotée d’un capital de 80.000 dinars, a vu son chiffre d’affaires passer de 1,8 million de dinars en 2008 à 5 millions de dinars en 2011. Alors que dans le même temps les effectifs de l’entreprise passaient de 50 à 90 employés.

Les principaux clients du groupe sont les grands groupes industriels européens pour lesquels AEMI produit «des pièces complexes et de grandes dimensions en petites et moyennes séries à destination de marchés de niche à forte valeur ajoutée, notamment dans le secteur des équipements militaires, aéronautiques, spatiaux et médicaux».

Ce groupe, dont le quartier général se trouve à Mérignac (Gironde), dispose de quatre sites de production en France (société AGB), au Portugal (société MPV) et en Tunisie (société AGBI), tous certifiés ISO 9011 et EN 9100.

Créé en 1980 à Mérignac, AGB s’enorgueillit d’avoir «très tôt relevé le défi de l’innovation en se dotant de la première machine UGV d’Aquitaine» et du fait que sa «volonté d’associer technologie de pointe et performances humaines nous permet aujourd’hui de développer une expertise unique en usinage et assemblage de pièces mécaniques». Une démarche qui a valu au groupe de lui attirer l’intérêt des investisseurs.

Cet intérêt s’est récemment concrétisé avec l’entrée au capital du groupe AEMI du Crédit Agricole Private Equity. En effet, cette filiale du Crédit Agricole SA est entrée en mars 2012 –via le fonds LCL Régions Développement- au capital d’AEMI pour 1,5 million d’euros. Un investissement que Crédit Agricole Private Equity a choisi de faire après avoir, selon son directeur d’Investissements, François Lory, «par le positionnement et l’excellente réputation du groupe, ainsi que par la qualité et la stabilité de l’équipe de management. Le groupe développe depuis plus de trente ans un savoir-faire reconnu qui lui a permis de fidéliser une clientèle de grands industriels. Nous sommes fiers de l’accompagner dans la poursuite de sa stratégie de croissance maitrisée et rentable».

En 2001, AEMI, qui compte 250 salariés, a réalisé un chiffre d’affaires de 14 millions d’euros. Une performance qui devrait être battue à l’avenir car le groupe AEMI a l’ambition, souligne son président Dominique Guichené, de doubler la taille de son groupe durant les cinq prochaines années.