Merkel défend la place de la Grèce dans la zone euro

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à Berlin, le 24 août 2012 (Photo : David Gannon)

[24/08/2012 13:28:35] BERLIN (AFP) La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré vendredi vouloir que la Grèce reste dans la zone euro, se disant sûre que le nouveau gouvernement grec d’Antonis Samaras faisait tout pour sortir de la crise.

“Depuis le début de la crise, j’ai toujours clairement dit que la Grèce faisait partie de la zone euro et que je voulais qu’elle y reste”, a affirmé la chancelière, lors d’une conférence de presse commune avec le Premier ministre grec à Berlin.

Se réjouissant que le dirigeant grec lui réserve sa première visite à l’étranger, Angela Merkel s’est dit persuadée que le nouveau gouvernement “fai(sait) tout pour résoudre tous les problèmes” du pays.

De son côté, Antonis Samaras s’est dit convaincu que le rapport de la troïka (UE, FMI et BCE), attendu en septembre, “signalera que le gouvernement (grec) aura très vite des résultats”.

“Nous ne demandons pas plus d’argent mais du temps pour respirer”, a-t-il ajouté, s’engageant à mener à bien les réformes qui lui sont réclamées.

A l’issue de leur première rencontre, la chancelière allemande et le Premier ministre grec se sont réjoui d’un “bon” et “nouveau départ dans la relation entre les deux pays.

Mme Merkel a toutefois réaffirmé vouloir attendre le rapport de la troïka, une position partagée avec le président français François Hollande avec qui elle a dîné jeudi soir.

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ère allemande Angela Merkel, à Berlin, le 24 août 2012 (Photo : David Gannon)

Les dirigeants allemand et grec ont multiplié les efforts pour afficher leur unité et leur compréhension réciproque, alors que plusieurs responsables allemands avaient récemment évoqué la possibilité d’une sortie de la Grèce de la zone euro.

“La cacophonie crée des problèmes” et “les déclarations toxiques ne peuvent être que négatives”, a déclaré Antonis Samaras, demandant à l’Allemagne que cessent ces attaques, surtout à un moment où le pays s’est lancé dans un programme de privatisations.

“Nous sommes un peuple fier. Nous n’aimons pas dépendre de l’argent prêté”, a insisté le Premier ministre grec.

Angela Merkel a aussi été dans le sens d’un apaisement des tensions. “Je trouve que c’est mon devoir de faire en sorte que les efforts des autres soient reconnus”, a-t-elle déclaré.

“Nous devons travailler pour que la majorité des Grecs et la majorité des Allemands voient la même chose”, a-t-elle ajouté.

La chancelière a assuré qu’elle allait tout faire pour que l’Allemagne soit “d’une aussi grande aide que possible” afin d’aider la Grèce à remplir ses devoirs.