Sommet du G8 : La demande tunisienne de 25 mrds $ sera-t-elle satisfaite?

Par : Tallel

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Le Sommet des pays huit pays les plus industrialisés de la Planète, communément appelé G8, qui regroupe les Etats-Unis, la Russie, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la France, l’Italie, le Canada et le Japon, s’ouvre ce jeudi 26 mai 2011 à Deauville en France.

Bien évidemment, ce rencontre sera largement consacré aux révolutions arabes, mais aussi à la question de la sécurité nucléaire, la succession au FMI.

Si dans l’ensemble toutes les puissances soutiennent, théoriquement la révolution en marche en Tunisie et en Egypte, c’est Barack Obama (le président américain) et David Cameron (le Premier ministre britannique) qui affichent la plus grande détermination à soutenir ces deux pays. Selon lefigaro.fr, Obama et Cameron ont appelé à “un vaste programme de soutien politique et économique aux pays en transition démocratique, comme la Tunisie et l’Egypte“. Mais le Français Nicolas Sarkozy n’est pas en reste pour qui ce sommet se doit d’être un “moment fondateur d’une relation nouvelle entre les pays arabes et les grandes puissances“. Et l’Amnesty International abonde dans le même sens et appelle les 8 puissances “à prendre des mesures audacieuses en faveur du printemps arabe“.

Ceci étant, il faut espérer que ces différents soutiens théoriques se concrétisent par des aides concrètes. Car, même si le politique a tendance à prendre le pas sur l’économique, en Tunisie –et en Egypte aussi-, on ne doit pas perdre de vue que la cause essentielle des révolutions dans ces deux pays –mais dans les autres également-, c’est la pauvreté, le non développement.

Dans cette optique, et selon différentes sources, la Tunisie, qui est représentée par le Premier ministre de la transition Béji Caïd Essebsi, chiffre ses besoins à 25 milliards de dollars –ou 17,5 milliards d’euros- pour les 5 prochaines années, contre 7 à 8,5 milliards d’euros pour l’Egypte.

La question qui se pose est de savoir si le G8 sera suffisamment réfléchi pour entendre cet appel d’air, quitte à conditionner cette éventuelle aide par l’avancement du processus démocratique dans ces pays. Voilà le véritable enjeu pour la Tunisie lors de ce sommet.

Par ailleurs, outre les la Tunisie et l’Egypte, beaucoup d’autres pays sont représentés à Deauville pour prendre part à ce Sommet du G8, qui ne manqueront pas, eux aussi, de demander l’aide. On cite par exemple le Guinée Alpha Condé, le Nigérien Mahamadou Issoufou, l’Ivoirien Alassane Ouattara. Il est également annoncé la présence d’une délégation du Conseil de transition national libyen; sans oublier des pays européens comme l’Espagne, l’Irlande, la Grèce.

Autant dire du beau monde à la recherche d’une aide financière auprès des 8 puissances économiques mondiales.

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